Canicule : l’AD-PA réclame des moyens supplémentaires

Publié le 3 juillet 2015 à 16h14 - par

L’AD-PA demande des moyens humains et financiers supplémentaires pour combler le retard de la France dans la prise en charge des personnes âgées.

dépendance

Les fortes chaleurs enregistrées depuis le début de la semaine – 50 départements sont placés en vigilance orange « canicule » ce vendredi 3 juillet – ont amené le Premier ministre à déclarer que la « solidarité doit jouer à plein » vis-à-vis des personnes les plus fragilisées, pointe l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), qui, elle aussi, appelle à la solidarité. Pour cette association regroupant des directeurs d’EHPAD et de services d’aide à domicile, l’épisode climatique actuel fait penser au drame de la canicule de 2003.

Depuis de nombreuses années, l’AD-PA alerte les pouvoirs publics sur les retards pris par la France dans le secteur de l’aide aux personnes âgées. Le drame des 16 000 morts de la récente épidémie de grippe a montré que la situation a bien peu évolué depuis 2003, notamment en matière de moyens humains auprès de nos aînés, insiste l’association. Si, selon l’AD-PA, celle-ci s’est légèrement améliorée en établissements, elle s’est dégradée à domicile « du fait de l’inertie des pouvoirs publics face à la crise majeure que vivent les acteurs de l’aide à domicile ».

L’AD-PA demande donc à l’État de mettre en œuvre la solidarité qu’il appelle de ses vœux, en créant :

  • Un fonds de soutien au secteur de l’aide à domicile.
  • 200 000 emplois pour mieux aider nos aînés au quotidien.
  • Une prestation autonomie, afin de réduire les coûts supportés par les personnes âgées et leurs familles.

L’AD-PA précise, enfin, que « créer des emplois dans le secteur de l’aide aux personnes âgées est un investissement social au bénéfice des plus âgés, comme des plus jeunes, et, par là même, un puissant facteur de cohésion sociale ».