Portraits d'acteurs

Didier Milland, Responsable des Affaires juridiques à la communauté de communes entre Bièvre et Rhône

Didier Milland

Responsable des Affaires juridiques à la communauté de communes entre Bièvre et Rhône

« Au-delà des valeurs traditionnelles du service public auxquelles je suis très attaché, je ressens systématiquement le besoin d’impulser de nouveaux projets. Je suis également convaincu de la capacité d’innovation des acteurs publics, en particulier des collectivités territoriales et je pense qu’il s’agit même d’une nécessité, afin de construire un secteur public protecteur et résilient en cette sortie de crise sanitaire. »

Quelles sont vos fonctions actuelles ?

Didier Milland : J’exerce depuis un an les fonctions de responsable des Affaires juridiques à la communauté de communes entre Bièvre et Rhône. C’est un EPCI issu de la fusion des deux communautés de communes, qui couvre un territoire d’environ 60 000 habitants au sud de l’agglomération lyonnaise, dans le département de l’Isère.

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Didier Milland : Après des études de droit, j’ai d’abord été recruté comme juriste à Vizille, une commune du département de l’Isère (1995).

Puis, 5 années après, j’ai rejoint la communauté d’agglomération du Pays Voironnais comme directeur juridique. On m’a ensuite confié la direction d’un pôle de services (moyens généraux) puis j’ai intégré la Direction Générale de la collectivité, d’abord comme adjoint du DGS et ensuite comme DGA, chargé des services à la population (dont le secteur social et l’environnement).

En 2016, j’ai pris la décision de demander une disponibilité pour créer mon propre cabinet d’avocat en droit public, toujours à Voiron, car je tenais à cet ancrage territorial.

Après cette belle expérience de 3 années, j’ai souhaité réintégrer la fonction publique pour m’investir sur un nouveau territoire, d’où mon arrivée sur mon poste actuel. J’ai conservé, en parallèle, une activité de conseil et de formation.

Citez le projet qui vous a le plus marqué et dont vous êtes le plus fier ?

Didier Milland : Assurément la création de mon cabinet d’avocat en droit public en 2016. Je suis fier de cette prise de risque et mesure encore aujourd’hui ce que m’a apporté cette aventure de 3 années, professionnellement et humainement.

Je suis convaincu que cette sortie de ma zone de confort me permet de porter un regard plus distancié et pertinent sur la conduite des politiques publiques et les pratiques managériales du secteur public.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Didier Milland : J’ai une grande admiration pour les sportifs de haut niveau et leur capacité à se remettre systématiquement en question et j’ai toujours rêvé d’être footballeur professionnel. Bon, je doute que cela se produise un jour !

Comment décririez-vous votre engagement personnel en tant qu'acteur public ?

Didier Milland : Chacune de mes expériences (y compris mon installation libérale) a eu comme fil conducteur un ancrage territorial fort. Je concevrais difficilement de m’investir dans une mission sans participer à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un projet de territoire.

Par ailleurs, au-delà des valeurs traditionnelles du service public auxquelles je suis très attaché, je ressens systématiquement le besoin d’impulser de nouveaux projets. Je suis également convaincu de la capacité d’innovation des acteurs publics, en particulier des collectivités territoriales et je pense qu’il s’agit même d’une nécessité, afin de construire un secteur public protecteur et résilient en cette sortie de crise sanitaire.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Didier Milland : Pour l’expertise juridique : au-delà des qualités habituelles recherchées (rigueur, capacité d’analyse, aisance rédactionnelle…), je pense que le bon juriste est celui qui en capacité de prendre des risques.

Sur le plan managérial : empathie, écoute, capacité à accompagner le changement, courage.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Didier Milland : Les 2 DGS avec qui j’ai travaillé au Pays Voironnais (Claude Mahier et Pascal Fortoul) ont joué un rôle important dans ma carrière.

Les intervenants que j’ai rencontrés lors du Cycle Supérieur de Management à l’INET, souvent très inspirants. Je pense à Joseph Carles par exemple.

Enfin, en tant que formateur et enseignant, je suis souvent amené à faire de belles rencontres, parfois surprenantes.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Didier Milland : En dehors de la crise sanitaire actuelle, je dirai l’essor du numérique, qui a bouleversé les process dans les organisations et le rapport au citoyen / usager, et le développement de l’intercommunalité.

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