Portraits d'acteurs

Philippe Gérard

Philippe GÉRARD

Directeur général adjoint au Conseil départemental du Gers

"Croire en ce que l'on fait en ayant la conviction que cela contribue très modestement à la construction d'un monde meilleur pour nos concitoyens ou nos propres collègues de travail."

Quelles sont vos fonctions actuelles ?

Philippe Gérard : Directeur général adjoint au Conseil départemental du Gers depuis le 1er septembre 2010, j'ai la responsabilité d'animer, de coordonner et de piloter les missions de cinq directions composant un effectif de 600 personnes sur les 1 500 de la collectivité départementale :

  • la Direction des ressources humaines,
  • la Direction des moyens éducatifs et de la culture en charge des collèges, de la jeunesse, des sports et de la culture auxquels sont intégrés la médiathèque départementale, les archives départementales et un site historique remarquable sous la responsabilité d'un conservateur départemental des musées,
  • la Direction juridique et institutionnelle regroupant le service juridique, les marchés publics et la vie de l'assemblée départementale
  • la DSITC et enfin de la direction des moyens généraux.

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Philippe Gérard : Après une étape de vingt-cinq ans au sein de la Gendarmerie nationale en qualité d'officier de police judiciaire spécialisé dans la délinquance économique et financière, la lutte contre le blanchiment des stupéfiants et les affaires politico-financière, j'ai intégré la fonction publique territoriale en 1999 où j'ai exercé des fonctions de DRH et ou de Direction générale dans différentes collectivité telles que la mairie de Garges-lès-Gonesse, la mairie de Pontoise, la mairie de Lisieux et le Conseil Général de Seine-Maritime.

Citez le projet qui vous a le plus marqué et dont vous êtes le plus fier ?

Philippe Gérard : De faire partie de ces précurseurs qui ont mis en place depuis plus de dix ans des dispositifs opérationnels de qualité de vie au travail, de prévention des risques psycho-sociaux, de bien-être par la pratique du sport alors même que les mots étaient embryonnaires dans la FPT et qui permettent d'avoir un taux d'absentéisme particulièrement faible dans la collectivité.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Philippe Gérard : Voilà un beau sujet de philosophie : « Le rêve doit-il se concrétiser ? » J'avoue ne pas avoir la réponse oscillant entre « la réalisation du rêve n'est-elle pas le début de la fin » et « son inaccessibilité n'est-elle pas facteur de démotivation ». Mon esprit cartésien se limitera à penser que le rêve n'est qu'un « outil » de dépassement de soi.

Comment décririez-vous votre engagement personnel en tant qu'acteur public ?

Philippe Gérard : Croire en ce que l'on fait en ayant la conviction que cela contribue très modestement à la construction d'un monde meilleur pour nos concitoyens ou nos propres collègues de travail.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions  ?

Philippe Gérard : Sens du devoir et de l'intérêt général, forte personnalité, attirance pour les responsabilités, force tranquille reconnue dans ses compétences techniques, managériales et de conseils mais aussi humilité au service de l'exécutif.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Philippe Gérard : Je n'en citerai qu'une seule, celle de Yann Arthus-Bertrand, photographe exceptionnel, réalisateur et écologiste controversé. Je me souviens de ses propos marqués par une douceur de ton mais aussi une force de caractère et de conviction, qui expliquaient que la vie n'est pas un long fleuve tranquille mais que pour la maintenir il fallait lutter avec un esprit critique empreint d'intérêt général.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière (sociétaux, institutionnels, humains…) ?

Philippe Gérard : Ma reconversion professionnelle a été une période de réapprentissage, d'adaptation forte, de nécessaire humilité alors qu'aucun dispositif d'accompagnement n'existait. C'est la raison pour laquelle fort de cette expérience, je la fais partager à ceux qui se sont engagés dans cette voie.

Voir tous les portraits