Portraits d'acteurs

Valentine Tagu

Valentine Tagu

Cheffe du service Qualité de vie au travail au sein des services de la DRH de la Région Grand Est

« La fusion des régions en 2016 m’a permis d’accéder à mon poste actuel et de développer des projets à une autre échelle. Vivre une fusion est une expérience qui ne peut que vous transformer. »

Quelles sont vos fonctions actuelles et les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Valentine Tagu : Je suis responsable du service Qualité de vie au travail à la Région Grand Est depuis l’automne 2016, après avoir occupé au sein de la Région Lorraine – avant la fusion des régions donc – le poste de responsable du service Formation et celui de responsable du service Appui à l’organisation, toujours au sein de la Direction des Ressources Humaines. Avant mon entrée dans la fonction publique, j’ai travaillé dix ans dans le secteur associatif, mon premier métier étant éducatrice spécialisée, pour aller ensuite vers des fonctions de direction de structure.

Si vous deviez décrire votre métier actuel en 3 mots, quels seraient-ils ?

Valentine Tagu : Piloter (des équipes, des dispositifs, des projets), accompagner (des agents, des collectifs de travail), dialoguer (avec les représentants des personnels et la multitude d’acteurs avec lesquels le service est en lien).

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Valentine Tagu : Une capacité d’adaptation, pour passer d’un sujet à l’autre, d’une réunion avec un des pôles du service à un appel avec un agent suite à un signalement via notre dispositif de signalement des actes de violence et de harcèlement par exemple, en passant par un groupe de travail dans le cadre du dialogue social. De l’empathie mais aussi de la prise de distance, savoir rester à sa place lorsqu’il s’agit d’accompagner des agents en difficultés. Se poser des questions, se remettre en question, mais aussi savoir trancher car les prises de décisions sont nombreuses. Le goût du travail en équipe est également indispensable !

Qu'est ce qui vous fait lever chaque matin ?

Valentine Tagu : La joie de me réveiller parmi ceux que j’aime et qui constituent le socle de ma vie : mes trois enfants et mon compagnon (et un chat gourmand qui a faim très tôt mais ça c’est une autre histoire !). La vie passe très vite, j’essaye de me le rappeler le plus souvent possible et de profiter des petits moments du quotidien qui en font le sel l’air de rien...

Et sur le plan professionnel, travailler avec une équipe motivée et sympathique, j’ai la chance d’avoir notamment des responsables de pôle très investis et compétents. Les échanges sont riches, y compris avec des collègues d’autres services. Le soutien social est indispensable dans les métiers de l’accompagnement et des Ressources Humaines, plus encore je crois que dans d’autres métiers. Le fait d’accompagner des situations difficiles et de faire progresser la prévention des risques professionnels, de mettre en œuvre des actions concourant au maintien dans l’emploi est aussi très motivant.

Quel est le projet qui vous a le plus marquée et dont vous êtes la plus fière ?

Valentine Tagu : Le dispositif de signalement des actes de violences, harcèlement, discriminations et agissements sexistes parce qu’il touche à des situations très concrètes, il permet de travailler en équipe de manière efficace, il nous fait nous questionner régulièrement et progresser.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Valentine Tagu : Devenir professeur de yoga et partir vivre en Californie ! Plus sérieusement, j’envisage de parfaire ma formation en psychologie et de développer une activité personnelle, plus tard.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marquée dans votre carrière ?

Valentine Tagu : J’ai changé plusieurs fois de métier et d’employeur, à chaque fois il y a eu une rencontre qui a fait que ce changement a été possible, qui m’a permis de progresser par la suite même si certains débuts ont parfois été très difficiles. Je pense en particulier à la directrice de la fédération Familles Rurales de Moselle qui m’a poussée à en prendre la direction à son départ. Nous n’avons pas toujours eu la même lecture de la manière de conduire cette fonction exigeante, mais elle m’a donné l’impulsion que je n’aurais peut-être pas osé me donner seule, à prendre ce poste qui a été un véritable tournant dans ma carrière. On se construit par identification et opposition, je l’ai réalisé avec cette rencontre.

Quelle est votre citation préférée et pourquoi ?

Valentine Tagu : « Bienheureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière » de Michel Audiard, parce que nous sommes tous fragiles d’une certaine manière, à notre manière, dans notre humanité. Je trouve ça beau et rassurant d’admettre que tout n’est pas que performance et réussite à tout prix dans ce monde qui va si vite.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Valentine Tagu : De manière très concrète, la fusion des régions en 2016 a profondément modifié la structure dans laquelle je travaillais. Elle m’a permis d’accéder à mon poste actuel, qui n’existait pas en tant que tel au sein de la Région Lorraine ni au sein des deux autres Régions du Grand Est, et de développer des projets à une autre échelle. Vivre une fusion est une expérience qui ne peut que vous transformer.

Et avant cela, je citerais mon premier poste de cadre, dans le secteur privé associatif, où j’ai eu l’impression de sauter dans le grand bain, avec la prise en main de la fonction de direction (budget, fonction RH, management, animation du Conseil d’administration). Cela a été une expérience fondatrice pour moi et qui a donné une autre coloration à ma carrière par la suite.

 

Propos recueillis par Hugues Perinel

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