Portraits d'acteurs

Vincent Lamic, Directeur général des services de la commune de Teyran

Vincent Lamic

Directeur Général des Services de la commune de Teyran

« Je m’engage notamment sur toutes les questions concernant les ressources humaines et le management car je suis intimement convaincu que les axes de progrès et de réussite se situent aujourd’hui à ce niveau. Plus que jamais, nous avons plus besoin de managers et de leaders que de techniciens et d’experts. »

Quelles sont vos fonctions actuelles ?

Vincent Lamic : Je suis Directeur Général des Services de la commune de Teyran dans l’Hérault. Cette ville de 5 000 habitants se singularise tout d’abord par sa proximité, sans y adhérer, avec la Métropole de Montpellier. D’autre part, on ressent un fort attachement à la qualité de vie et une volonté de conserver l’esprit rural. Enfin, Teyran est reconnue pour son dynamisme au niveau culturel, associatif et festif. J’anime une équipe de 80 personnes organisées autour de 8 pôles principaux.

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Vincent Lamic : Diplômé d'un Master en RH, d'un 3e cycle en management stratégique et plus récemment d'un Master en coaching professionnel, mon parcours s'est construit essentiellement dans la Fonction publique et notamment dans la Territoriale. J'ai d’abord occupé des fonctions de DGS au sein de structures intercommunales avec une compétence très ciblée et très technique : la gestion des déchets. J’ai vécu un vrai enrichissement professionnel grâce à la mise en œuvre de nombreux projets comme la redevance spéciale, la construction de plusieurs déchetteries et le siège de la collectivité, le tri sélectif en gestion automatisée...

J’ai souhaité ensuite découvrir l’échelon communal. J’ai saisi l’opportunité de rejoindre la commune de Teyran avec grand plaisir car je suis natif de Montpellier. C’était ainsi un retour sur mes terres.

J’interviens aussi depuis quelques années dans la préparation aux concours de catégorie A pour le CNFPT et comme juré de concours et d’examen auprès des Centres de gestion de l’Occitanie.

Citez le projet qui vous a le plus marqué et dont vous êtes le plus fier ?

Vincent Lamic : Lorsque j’étais en poste à Uzès comme Directeur général des services du Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères de la région d’Uzès (SITOMU), l’exécutif avait de belles ambitions pour la collectivité : moderniser les services de collecte. C’était un vrai défi et les enjeux étaient de taille pour un territoire vaste et très touristique grâce à Uzès, station de tourisme et classée « Ville d’Art et d’histoire » et le Pont du Gard, distingué « Patrimoine Mondial de l’Unesco » et « Grand site de France ».

J’ai proposé d’engager le Syndicat dans une démarche qualité ISO 9001. L’objectif était triple : fédérer les équipes autour d’un projet novateur et motivant, proposer un cadre de travail forcément collaboratif et responsabilisant et enfin, valoriser politiquement cette distinction qualitative.

Pendant deux ans, l’ensemble des équipes s’est mobilisée. Tout a été passé au crible et formalisé en procédure pour au final réussir l’examen de certification par un organisme indépendant. À l’époque, nous étions le premier Syndicat de collecte certifié ISO 9001, une vraie fierté pour les services !

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Vincent Lamic : J’ai un rêve professionnel, celui de pouvoir travailler avec des collègues et des collaborateurs choisis et que j’apprécie tout particulièrement pour leur talent ou pour leur personnalité (humour, expériences, relationnel, etc). Cela pourrait être une expérience étonnante.

J’ai aussi un rêve plus personnel. J’aimerais produire du vin et idéalement sur les terres du Pic Saint-Loup car le terroir est tout à fait incroyable et les paysages somptueux.

Comment décririez-vous votre engagement personnel en tant qu’acteur public ?

Vincent Lamic : Je suis tout d’abord un fervent défenseur du service public en considérant qu’il demeure un espace d’égalité structurant et rassurant dans notre société. Je m’engage notamment sur toutes les questions concernant les ressources humaines et le management car je suis intimement convaincu que les axes de progrès et de réussite se situent aujourd’hui à ce niveau. Plus que jamais, nous avons plus besoin de managers et de leaders que de techniciens et d’experts.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Vincent Lamic : J’en dénombre trois principales. Il y a en premier lieu la loyauté. La proximité et le lien de confiance du couple Maire-DGS doivent être infaillibles pour le bon fonctionnement de l'administration. Ensuite vient la clairvoyance : un DGS est très sollicité et soumis à de nombreuses contraintes qui ne doivent pas le pousser à décider trop hâtivement ou par négligence intellectuelle. Enfin, les qualités humaines. Il ne faut pas oublier que le DGS travaille au milieu et avec l’ensemble de ses collaborateurs. Il doit veiller à inspirer confiance, être exemplaire, et se confronter avec courage aux contradictions.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Vincent Lamic : J’ai eu l’occasion de rencontrer puis de travailler avec François Asselineau, le Président fondateur de l’Union Populaire Républicaine. J’ai été, bénévolement, le Secrétaire général puis le Trésorier pendant quelques années. Il s’agit d’un homme politique hors du commun par sa puissance d’analyse, son intelligence, son intégrité et sa rectitude intellectuelle. Depuis une dizaine d’année, il porte un projet salvateur pour la France, hélas peu médiatisé, alors que le mouvement comptabilise tout de même 30 000 membres. Il a pu se faire remarquer lors des dernières élections présidentielles en faisant partie des onze candidats officiels.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Vincent Lamic : Le premier changement est d’ordre structurel et vécu, en ce moment même, par toutes les collectivités territoriales. Il est certainement trop tôt pour l’affirmer de manière certaine, mais le contexte est manifestement exceptionnel et inédit.

Les collectivités doivent en effet digérer l’acte III de la décentralisation tout en considérant la raréfaction croissante des recettes, l’exigence toujours plus prégnante des usagers-contribuables et la montée en puissance des nouveaux usages et de la dématérialisation des processus. Inévitablement, nous sommes forcés à revoir nos pratiques et innover pour inventer le service public du XXIe siècle.

Le deuxième changement est d’ordre plus personnel puisqu’il s’agit de ma formation de coach professionnel. Cela a été une découverte et une nouvelle manière de manager et d’appréhender les projets et les relations professionnelles. Je considère que la posture et les outils du coach s'apparentent à l’apprentissage d'une langue étrangère...

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