![[ép. 184] Que retenir de la DGF 2024 ?](https://www.weka.fr/actualite/wp-content/uploads/2024/04/ep-184-que-retenir-de-la-dgf-2024-300x161.png)
Partie 5 - Manager et faire participer les personnels à la qualité et l'évaluation
Chapitre 3 - Les positions des directions et des personnels sur la démarche qualité et l'évaluation
5.3/2 - Ce que la démarche qualité et l'évaluation ne doivent pas être
Les démarches qualité et évaluation ne doivent pas être :
une uniformisation des pratiques,
une rationalisation budgétaire,
un effet de mode,
une démarche imposée d'en haut,
un moyen de développer avant tout une concurrence entre les établissements,
une mesure technique de ce que l'établissement réalise,
une forme moderne du contrôle social,
un jugement de valeur sur le projet d'établissement et sa mise en œuvre,
une méthode dont l'objectif est de pousser les personnels à augmenter leur production.
La peur d'une déshumanisation du fonctionnement de l'établissement et celle de devenir un produit standard, sans originalité, est la réaction la plus fréquente des directions et des équipes des établissements envers la mise en place de ces démarches.
De nombreux propos sont émis sur le danger, à travers ces démarches, de se voir en fait tout simplement imposer une rationalisation budgétaire rigide par les organismes financeurs.
Cette rationalisation gommerait les spécificités de l'établissement et, pour les directeurs des structures associatives, remettrait largement en cause les valeurs associatives pour ne retenir que les aspects de bonne gestion dans la conduite d'un établissement. Cette position est largement dominante dans toutes les fédérations associatives, le fait associatif mettant avant tout l'accent sur le « bien vivre ensemble » et non sur le « mieux gérer ensemble », si l'on peut s'exprimer ainsi : le développement harmonieux de l'homme doit rester au cœur des priorités du secteur social et médico-social mais aussi de toute la société.
Pour certains directeurs, ces démarches restent avant tout un effet de mode qui devrait s'estomper avec le temps ou, tout au moins, retrouver une place plus limitée. En particulier, l'expérimentation de la certification dans les hôpitaux, avec les effets négatifs entraînés selon eux par cette démarche et surtout les retards accumulés dans le programme, leur laisse à penser que rapidement il en sera de même pour les établissements médico-sociaux.
Cette appréciation, qui traduit à la fois leur refus de se voir imposer des démarches qu'ils jugent autoritaires et bureaucratiques, correspond aussi au sentiment de n'être jamais véritablement associés aux décisions.
Selon certains, le plus désagréable réside dans la confusion des finalités et les injonctions paradoxales, qui consistent en résumé à dire : « Il faut faire mieux, mais avec moins de moyens et avec des contraintes...
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