![[ép. 184] Que retenir de la DGF 2024 ?](https://www.weka.fr/actualite/wp-content/uploads/2024/04/ep-184-que-retenir-de-la-dgf-2024-300x161.png)
Partie 5 - Manager et faire participer les personnels à la qualité et l'évaluation
Chapitre 3 - Les positions des directions et des personnels sur la démarche qualité et l'évaluation
5.3/5 - Les freins à la mise en place de la démarche qualité et de l'évaluation
Les freins à la mise en place des démarches :
la mise en place de l'aménagement de la réduction du temps de travail (ARTT),
l'absence de clarification des enjeux,
le risque de confusion entre évaluation, qualité et contrôle,
le côté « big brother » de certaines méthodes trop lourdes et trop autoritaires,
une énergie et un budget temps trop importants pour l'ensemble des acteurs,
un manque de qualification de « certains personnels »,
le poids de l'habitude.
Dans toutes les discussions, l'ARTT est cité comme une difficulté, mais plus encore comme un dispositif souvent mis en place dans la précipitation, avec une réflexion insuffisante au départ, dans un contexte juridique pas assez précis (la question des chambres de veille revient par exemple régulièrement dans les établissements accueillant des personnes handicapées).
En outre, la désorganisation entraînée par l'ARTT ne favorise pas le travail collectif indispensable à la production d'un projet d'évaluation ou de qualité. Tant l'insuffisance de personnel (non-compensation totale de la réduction d'horaires) que l'organisation des plages de travail ont des effets directs sur les possibilités de constituer des groupes de réflexion ou de travail.
Un cadre financier d'une structure pour personnes handicapées racontait lors d'un séminaire : « Dans notre établissement, le conseil d'administration a demandé au directeur d'organiser une réunion pour discuter de la qualité et de l'intérêt de s'engager dans un projet plus important. Le directeur a donc proposé de leur soumettre quelques questions préalables afin de repérer les enjeux éventuels pour les membres du conseil ; son questionnaire est resté sans suite. Les enjeux autour de la qualité, pour les membres du conseil d'administration, étant l'affaire quasi exclusive de la direction et du président, ceux-ci souhaitaient seulement une petite information sur les dispositifs existants. » Par la suite, grâce au président, les choses ont évolué et des enjeux se sont dégagés comme l'installation d'un nouveau rapport de confiance avec les usagers, la mise en place d'objectifs d'amélioration sur l'activité dans le secteur des espaces verts et l'instauration de relations de fidélité avec certaines entreprises.
Sans clarification des enjeux, la qualité n'a pas de sens, elle tourne à vide.
Pour l'évaluation, il en est de même : sans vision ni projet associatif définis par les administrateurs, toute démarche d'évaluation ne sera qu'une simple amélioration du fonctionnement mais sans changement du périmètre...
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