Financement de l’aide à domicile : les associations réclament un engagement fort de l’État

Publié le 4 janvier 2010 à 0h00 - par

16 organisations du secteur de l’aide à domicile ont signé une déclaration commune pour demander la et la création d’un fond d’urgence pour 2010.

Financement de l’aide à domicile : les associations réclament un engagement fort de l’État

Lors de la table-ronde du 22 décembre 2009 sur le financement de l’aide à domicile, conduite sous l’égide de la Direction générale de l’action sociale (DGAS), 16 organisations représentant les professionnels et les usagers du secteur ont soutenu une déclaration commune « présentant une analyse de la situation, ainsi que des propositions concrètes ». Les organisations signataires sont : Adessa/A Domicile Fédération nationale, ADMR, AD-PA, APF, CNPSAA, CNRPA, Croix-Rouge française, Familles rurales, FNAAFP-CSF, Fnadepa, Fnaqpa, UNA, Unccas, Uniopss, USB-Domicile.

Les 16 organisations se félicitent de ce premier tour de table, qui a permis de parvenir à un consensus sur la situation dramatique vécue par le secteur de l’aide à domicile. Une situation qui nécessite « une refonte globale » du système. Réunissant une quarantaine d’acteurs – organismes professionnels, financeurs, administration centrale, représentants des usagers… -, la table-ronde a confirmé « l’extrême gravité de la situation économique et financière de nombreuses structures d’aide et de soins à domicile intervenant auprès des personnes ou des familles en situation de fragilité ou de perte d’autonomie, expliquent les organisations. Elle a, aussi, abouti au constat partagé que cette situation est la résultante d’un système à bout de souffle, tant du point de vue du financement des prestations, que du point de vue de la tarification des structures ».

Les organisations signataires attendent, désormais, la mise en œuvre rapide des travaux proposés par la DGAS. « Les conclusions de ces travaux devront être opératoires au 1er janvier 2011 », exigent-elles. Les éventuelles mesures législatives nécessaires devront être intégrées dans les projet de loi de finances et projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011, demandent les associations. « L’ensemble de ces travaux devront être basés sur la nécessité absolue d’assurer la protection des personnes et des familles en situation de fragilité, qui ne peuvent pas être considérées comme des consommateurs comme les autres », complètent-elles.

Les 16 signataires de la déclaration commune réclament, parallèlement, la création d’un fonds d’urgence pour 2010. Objectif : aider les structures d’aide et de soins à domicile les plus en difficulté. « Il en va de la prise en charge de dizaines de milliers de bénéficiaires et de la pérennité de plusieurs milliers d’emplois », insistent-elles. Regroupant les pouvoirs publics, les principaux financeurs et les têtes de réseau, ce fonds d’urgence devrait voir le jour « pour la fin février 2010 au plus tard », préconisent les organisations.

Pour en savoir plus :

  Déclaration commune des organisations signataires à l’occasion de la table-ronde sur le financement du 22 décembre 2009