Académies attractives : la sentence des enseignants du 2nd degré

Publié le 14 octobre 2013 à 0h00 - par

En étudiant la mobilité des enseignants du 2nd degré, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance nous fournit les tendances, en termes d’attractivité, des académies. Huit d’entre elles se distinguent très nettement du lot dans la note intitulée « L’attractivité des académies pour les enseignants du second degré public en 2012 » publiée début octobre 2013.

En 2012, plus de 25 000 enseignants ont candidaté pour changer d’affectation, que ce soit à l’occasion d’une première affectation (elle concerne un tiers des candidats, qu’ils soient néo-titulaires ou ex-stagiaires) ou simplement d’une demande de mutation (elle concerne les enseignants titulaires depuis un an ou plus).

Quel est le profil des académies ?

On peut classer les académies dans trois types précis :

1. Les académies les plus prisées :

Les académies de Rennes et du Sud-Ouest de la France sont très demandées et très peu d’enseignants souhaitent les quitter. Dans le détail, on recense :

  • Rennes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier : académies « les plus attractives » ;
  • Paris, Corse : académies « au turn-over important » ;
  • Poitiers, Limoges : académies « de second choix ».

2. Les académies « neutres » :

Ce sont des académies ni recherchées ni fuies particulièrement. On trouve dans cette catégorie, par ordre croissant d’intérêt pour les enseignants :  Nantes, Clermont-Ferrand, Lyon, Aix-Marseille,Caen, Strasbourg, Besançon et Grenoble.

3. Les académies « peu attractives » :

  • Lille, Nancy-Metz : parce que peu de candidats les demandent ;
  • Rouen, Nice : parce que beaucoup d’enseignants demandent à en partir ;
  • Reims, Dijon, Orléans-Tours : parce qu’elles concentrent beaucoup de jeunes enseignants ;
  • Amiens, Versailles, Créteil : elles sont les moins demandées et se caractérisent, de surcroît, par un fort turn-over ; ainsi, plus de la moitié des enseignants en début de carrière y sont affectés.

Pour mieux saisir la problématique de l’attractivité, on peut citer deux exemples opposés d’académies : pour un titulaire désirant quitter Rennes, quinze souhaitent y entrer et, parmi les entrants, 3 % seulement sont néo-titulaires. À l’inverse, à Créteil, « les demandes de sortie des titulaires sont plus de trente fois plus nombreuses que les demandes d’entrée » tandis 77 % des entrants y sont néo-titulaires.

Quid des DOM ?

Elles connaissent un sort particulier du fait que les « natifs » peuvent bénéficier de points supplémentaires pour rester sur leur académie, via la preuve que le DOM en question est bien le « centre des intérêts matériels et moraux » du candidat. Ainsi, en toute logique, le taux de réussite des demandes d’affectation des néo-titulaires y est très supérieur à celui des titulaires. En contrepartie, les candidats métropolitains ont beaucoup de mal à intégrer ces académies d’outre-mer.

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