Chantiers-métiers : les premières décisions officielles

Publié le 19 décembre 2013 à 0h00 - par

Le 12 décembre 2013, Vincent Peillon a achevé publiquement la première série de discussions autour de l’évolution des métiers de l’Éducation nationale.

Partant de la nécessité de « repenser en profondeur notre système éducatif », appuyé en cela par les derniers résultats du classement de la France à PISA, Vincent Peillon a engagé la Refondation de l’École. Pour réussir cette entreprise ambitieuse, il était indispensable de rénover aussi les « les métiers qui font l’École », d’où l’installation d’une grande concertation.

Début novembre, le ministre a lancé officiellement la négociation sur les différentes fonctions/missions suivantes :

  • enseignants du 1er degré,
  • enseignants du 2nd degré,
  • Rased,
  • directeurs d’école,
  • formateurs 1er et 2nd degrés,
  • conseillers pédagogiques.

Les autres chantiers (CPE, contractuels, chefs de travaux, GRAF, personnels administratifs, personnels santé/sociaux, personnels de direction, personnels d’inspection) se dérouleront en janvier-février 2014.

Le débat engagé avec les organisations syndicales a permis de faire évoluer les propositions initiales du ministère, soumises à discussions sous forme de fiches thématiques. Sur fond de restrictions budgétaires, il s’est néanmoins engagé sur des mesures financières non négligeables pour plusieurs personnels.

Si la plupart des chantiers sont désormais bouclés, trois d’entre eux bénéficieront d’un traitement différent :

  • Le chantier « Enseignants du 1er degré », très large, devrait se poursuivre sous la forme de groupes de travail spécifiques pour étudier des champs particuliers comme la Segpa, les Ulis, la pénitentiaire…
  • Le chantier Rased a fait apparaître la nécessité d’examiner de près la situation des psychologues scolaires. Suite à la demande du SE-Unsa, un groupe de travail va se réunir dès janvier pour plancher sur la question.
  • Le chantier « Enseignants du 2nd degré » connaît lui une pause. La polémique sur les enseignants en CPGE n’y est pas pour rien. Les actions engagées par certains syndicats sur ce dossier ont visiblement fait craindre à l’Élysée un emballement anti-Peillon… Reste à savoir s’il sera effectivement réouvert ou s’il rejoindra le tiroir de la énième occasion manquée de faire bouger le statut des enseignants du 2nd degré qui date quand même de… 1950 !

Reste la concrétisation via des textes réglementaires, qui va entraîner la saisine des instances nationales comme le CSE et le CTM. On devrait aussi assister à des gestes visibles en termes de dotations de carte scolaire qui se profile, pour la partie nationale, fin décembre, et qui devrait trouver ses traductions localement en janvier/février.

Pour en savoir plus :