Covid-19 : les infirmières scolaires « surchargées » tirent la sonnette d’alarme

Publié le 27 novembre 2020 à 8h45 - par

Les infirmières scolaires ont alerté le gouvernement jeudi 26 novembre 2020 lors d’un congrès extraordinaire de leur principal syndicat sur la « surcharge et la dégradation des conditions de travail » dans les établissements depuis le début de l’épidémie de Covid-19.

Covid-19 : les infirmières scolaires "surchargées" tirent la sonnette d'alarme

Les infirmières de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur se sont mobilisées virtuellement jeudi 26 novembre, à l’appel du syndicat majoritaire d’infirmiers de l’éducation Snics-FSU, pour alerter sur leurs conditions de travail qu’elles estiment « très difficiles depuis le début de l’épidémie de coronavirus ».

Réunions à répétition, gestion des suspicions et des cas Covid des élèves, tracing des cas contacts avec les chefs d’établissements… Elles se disent « de plus en plus sollicitées dans le cadre de l’épidémie de Covid, au détriment de leur travail d’écoute auprès des élèves dont le mal-être s’exprime de plus en plus », explique à l’AFP Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics-FSU (syndicat national des infirmières et conseillères de santé).

Depuis le mois de mars, les infirmières scolaires « se mobilisent sans faille dans la bataille contre le coronavirus, en étant complétement à flux tendu, dans une absence totale de concertations, de protocoles mouvants et difficilement réalisables », décrit-elle.

L’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur comptent 7 700 infirmières scolaires (96 % du personnel sont des femmes) pour 62 000 établissements.

« Cela fait longtemps que nous manquons de moyens mais la goutte d’eau a été de nous demander de faire passer les tests antigéniques dans les établissements scolaires, et là c’en est trop, nous disons stop », dénonce Saphia Guereschi.

« Cette mission de tests dans les établissements peut très bien être donnée à des infirmières libérales ou encore aux pompiers ou aux personnes des services de sécurité civile, car nous, nous sommes en surcharge de travail et les élèves ont besoin de nous », ajoute-t-elle.

Dans une lettre adressée au ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, le Snics-FSU souligne que « l’intérêt général appelle à ne laisser aucun élève au bord du chemin, sans accueil, sans écoute, sans réponse lorsqu’on sait les conséquences délétères que cela engendrera sur leur réussite scolaire mais également à l’échelle de leur vie ».

Les infirmières scolaires demandent ainsi au gouvernement de « créer des postes infirmiers en urgence et les pourvoir grâce aux listes complémentaires du concours ».

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