Dispositifs Ulis : quelle réalité ?

Publié le 20 octobre 2014 à 0h00 - par

Les unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis), implantées dans un collège, un lycée général et technologique, ou un lycée professionnel visent à accueillir, au sein d’un petit groupe, des élèves présentant le même type de handicap. Si le nombre d’élèves accueillis augmente, l’accompagnement institutionnel ne suit pas toujours.

Les élèves scolarisés au titre des unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) présentent des troubles des fonctions cognitives ou mentales, des troubles envahissants du développement, des troubles de la fonction auditive, des troubles de la fonction visuelle ou des troubles multiples associés. Leur état de santé ne permettant pas une scolarisation individuelle, sous la forme d’une scolarisation de type continue dans une classe ordinaire, le dispositif Ulis offre un accueil adapté.

Selon la nature du handicap mais aussi les possibilités d’accueil dans l’établissement, l’élève se voit proposer des temps de scolarisation dans une classe « ordinaire » de l’établissement scolaire ; cela lui permet d’être mis en situation d’apprentissage « ordinaire » à un rythme proche de celui des autres élèves, dans un souci de démarche la plus inclusive possible.

Si ce dispositif est une réponse pertinente pour certains élèves en situation de handicap, il ne fonctionne pas toujours de manière satisfaisante. Plus encore que pour les autres élèves, ceux scolarisés en Ulis requièrent, pour la réussite des phases d’orientation, une préparation spécifique, détaillée dans un volet dédié au sein du projet personnalisé de scolarisation (PPS).

Cette année, les quelque 1 500 enseignants d’Ulis tirent le signal d’alarme : accumulation de travail inutile, perte de temps, réunions sans intérêt, tâches administratives chronophages, classes surchargées, difficultés d’inclusion dans les classes « ordinaires » du collège… Cette situation est préjudiciable à une scolarisation réussie de ces élèves. C’est pourquoi le SE-Unsa lance une enquête en leur direction pour recueillir des témoignages concrets et directs sur l’exercice au quotidien, dans les Ulis. Il entend, de cette façon, « démontrer l’urgence » à se pencher sur les Ulis.

Si la plupart des questions sont relatives aux conditions d’exercice des enseignants, d’autres touchent la qualité de la scolarisation des élèves en Ulis :

  • La circulaire du 18 juin 2010 préconise un maximum de 10 élèves scolarisés au titre d’une Ulis. Est-ce le cas pour vous ?
  • Bénéficiez-vous d’un(e) AESH Co ?
  • L’établissement met-il en place des dispositifs d’inclusion de vos élèves dans d’autres classes ?

Le SE-Unsa cherche notamment à comprendre quels obstacles existent à la scolarisation, à certains moments de la journée, dans les classes ordinaires de l’établissement. Avec les enseignants concernés et à travers cette enquête, il s’engage à construire des revendications prioritaires qui pourraient être portées auprès du ministère tant pour les personnels que pour une meilleure scolarisation des élèves en situation de handicap.