Poids lourd du nouveau gouvernement, chargé de rebondir après la chute de l’équipe Barnier en moins de trois mois, l’ex-Première ministre a notamment appelé lors de sa prise de fonction à « trouver la voie de la stabilité institutionnelle » et insisté sur la nécessité « de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines ». « En me proposant de rejoindre le gouvernement en tant que ministre d’État, le président de la République et le Premier ministre ont souhaité faire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la priorité de l’action gouvernementale », a souligné celle qui a quitté Matignon en début d’année, remplacée par l’ex-ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Faisant acte d’humilité, elle a rappelé être « la sixième ministre à être nommée en un peu plus de deux ans et demi » rue de Grenelle, mesurant « les difficultés et les attentes de la communauté éducative ».
L’ex-Première ministre a promis d’user de son poids politique, de son « expérience » et de sa « capacité à défendre les budgets pour défendre une école en crise, alors que les syndicats sont inquiets des suppressions de postes d’enseignants envisagées par le précédent gouvernement.
« C’est un enjeu sur lequel je me bats actuellement pour effectivement permettre d’avoir des postes d’enseignants à la hauteur de nos besoins », a souligné l’ancienne Première ministre sur BFMTV.
Le précédent gouvernement envisageait la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans son budget 2025, principalement dans les écoles maternelles et élémentaires, suscitant de vives réactions des syndicats enseignants.
Mme Borne a rappelé que la négociation budgétaire était « en cours avec ses collègues, avec le Premier ministre » et qu’elle « fera l’objet aussi de discussions avec les groupes parlementaires » lors de l’examen du budget.
Concernant les « groupes de besoins » déployés en 6e et en 5e en mathématiques et en français, autre sujet de crispation avec les syndicats, la nouvelle ministre est restée prudente en rappelant que le dispositif « doit faire l’objet d’une évaluation ».
« Je ne vais pas vous donner le résultat des évaluations puisqu’elles sont prévues fin mars, pour une première évaluation, et fin juin. On tiendra compte évidemment de ces évaluations », a-t-elle souligné, alors qu’une extension du dispositif, dans une version différente, a été annoncée pour les 4e et les 3e à la prochaine rentrée.
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