Cette enquête de victimation disponible sur le site de l’AEF concerne 1 550 personnels de direction issus de 1 539 établissements, soit près de 20 % des établissements en France. Elle découle, selon les chercheurs, « d’un des engagements pris par le ministre de l’Éducation nationale à l’issue des états généraux à l’école en mars 2010 ».
Les résultats de l’enquête de victimation sont présentés selon quatre catégories :
- les conditions d’exercice des personnels,
- le climat scolaire et son évolution,
- la victimation subie,
- le traitement de la violence à l’école par les mesures disciplinaires.
Si seulement 5 % d’entre eux s’estiment en « insécurité personnelle », les personnels de direction réclament malgré tout davantage d’adultes pour la surveillance des élèves et le suivi de la scolarité (21 % estiment nécessaire le renforcement du nombre de personnels de vie scolaire), ou pour leur apporter une aide spécialisée (12,4 % réclament plus d’assistantes sociales, de travailleurs sociaux et d’infirmières). Ils sont seulement 3,2 % à souhaiter des mesures techniques de sécurité (vidéo-surveillance…) ; ils misent majoritairement sur les moyens humains pour solutionner les problèmes de violence.
Les chercheurs estiment que « le climat des établissements scolaires vu par les personnels de direction est majoritairement positif », même si 21 % d’entre eux le considèrent « moyen » et 6 % « médiocre ».