Le prévenu, membre de la communauté des gens du voyage sédentarisés, s’était rendu au collège parce que son fils de 14 ans avait affirmé avoir été giflé par le CPE, a-t-il expliqué lors de l’audience mardi. Estimant que son fils était victime de discrimination au sein du collège, le père a reconnu avoir « bousculé » le CPE et asséné une petite gifle au principal. Ce dernier a toutefois souffert d’une hémorragie du tympan et bénéficié d’une interruption temporaire de travail de trois jours, tout comme le CPE.
Jugé en comparution immédiate, l’homme a été condamné à quatre mois de prison, sans mandat de dépôt à l’audience, selon son avocat Me Abed Bendjador. Le tribunal a laissé à un juge d’application des peines la possibilité d’aménager cette sentence, par exemple avec un bracelet électronique ou un régime de semi-liberté. L’avocat s’est indigné de cette procédure de comparution immédiate, alors que son client avait porté plainte à plusieurs reprises contre un surveillant de l’établissement, estimant que ses enfants y subissaient des discriminations répétées en raison de leur appartenance à cette communauté. « Mon client s’estime vraiment victime d’une injustice, je trouve un peu choquant qu’on ne l’ait pas écouté » en ne donnant pas suite à ses plaintes, a commenté Me Bendjador, bâtonnier du barreau de Tours.
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ».
© Agence France-Presse 2011