Les mesures d’urgence appliquées à la rentrée 2012 ont consisté à :
- créer 1 000 emplois de professeurs des écoles, 2 000 emplois d’assistants d’éducation, 1 500 emplois d’auxiliaires de vie scolaire (AVS), 100 emplois de conseillers principaux d’éducation (CPE), 500 emplois de médiateurs (devenus APS : assistants de prévention et de sécurité),
- mettre en place des décharges de trois heures pour les jeunes professeurs entrant dans le métier,
- reconduire les 15 000 contrats aidés de 2011 initialement voués à disparaître.
Dans le 1er degré
Selon les IG, les mesures d’urgence de 2012 « n’ont pas suffisamment pris en compte les disparités » académiques : certains n’en avaient pas besoin alors que pour d’autres, cela paraissait très nettement insuffisant. Par ailleurs, ils attirent l’attention du ministre sur l’effet à plus long terme de ces mesures exceptionnelles qui peuvent créer des attentes par rapport aux rentrées ultérieures. À cet effet, ils suggèrent « d’éviter les mouvements en accordéon d’une année sur l’autre », générateurs de troubles vis-à-vis des parents et des enseignants.
Les IG critiquent ouvertement les choix opérés tant dans la répartition nationale que dans les académies ou les départements. Ils estiment qu’on a davantage voulu répondre à « une demande potentielle plutôt qu’un besoin avéré ». Ils listent ainsi plusieurs recommandations au ministre dont :
- « centrer davantage la dotation en moyens supplémentaires sur les besoins réellement constatés dans les académies »,
- « demander aux autorités académiques une évaluation des coûts réels de ces mesures et adapter les moyens octroyés en fonction des constats établis ».
Dans le 2nd degré
Le recrutement de 280 personnels enseignants admissibles au concours de l’agrégation en mathématiques, lettres modernes, lettres classiques et anglais a eu très peu d’effets. Si dix académies ont reçu ces nouveaux lauréats, cela n’a pas beaucoup joué et eu d’impact sur les effectifs globaux. Et les inspecteurs de conclure : « cette mesure, pourtant exceptionnelle, non seulement n’a pas eu les résultats attendus, mais encore est passée à peu près inaperçue ».
La deuxième mesure qui visait à alléger le service des stagiaires de trois heures hebdomadaires a coûté 1 500 emplois au niveau national. Du côté des jeunes enseignants, cela n’a pu être que bénéfique mais son application a été diversifiée voire aléatoire d’une académie à l’autre.
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