Quelles préconisations pour la mise en place des conseils école-collège ?

Publié le 8 septembre 2014 à 0h00 - par

Une mission a planché sur la mise en place du conseil école/collège (CEC). Après avoir mis en avant un état des lieux exhaustif, elle fait des propositions pour dépasser les obstacles rencontrés cette année, que ce soit du côté des équipes concernées sur le terrain ou en direction de la rue de Grenelle elle-même.

Plusieurs paradigmes entrent en jeu et doivent présider aux évolutions souhaitables des conseils école-collège (CEC) :

  • Les actions menées dans les CEC doivent davantage correspondre aux constats réalisés. L’IG craint un certain éparpillement et, de ce fait, plaide pour « limiter le programme de travail du CEC » et invite à poursuivre seulement quelques objectifs choisis de manière réaliste et pragmatique pour « dépasser la collection des projets au profit d’un engagement sur un programme d’actions qui réponde à des besoins objectivement identifiés selon des priorités ».
  • Un effort particulier doit être entrepris sur l’évaluation des dispositifs mis en place. Comment ? En partant d’un diagnostic commun entre le collège et les écoles de son secteur de recrutement, et en instaurant des évaluations « permettant d’objectiver et de partager les constats ».
  • Constatant des difficultés à dépasser, chez les enseignants des 1er et 2nd degrés, le cadre de leur culture professionnelle, l’IG invite à rechercher les complémentarités pour mieux travailler ensemble.
  • Le facteur temps doit être mieux pris en compte, par exemple en inscrivant les actions entreprises au sein du CEC dans un projet pluriannuel, en cohérence avec le projet d’établissement et celui des écoles.
  • Observant qu’au collège, les enseignants reprennent l’ensemble des apprentissages eu égard au fait que les élèves arrivent avec des bagages trop différents entre écoles, en « faisant fi des compétences déjà acquises par les élèves », l’IG invite les CEC à chercher des solutions pour viser une meilleure cohérence pédagogique entre écoles avant l’arrivée au collège.
  • La question de l’évaluation ne peut être éludée et il y a lieu de renforcer le travail partenarial 1er/2nd degré car, en la matière, les pratiques voire les conceptions diffèrent sensiblement voire s’affrontent dans certains cas. L’IG préconise de « travailler à l’harmonisation des pratiques et des démarches ».
  • Si les élèves qui arrivent de l’élémentaire ne voient pas comme un handicap la multiplicité des interlocuteurs enseignants, ils semblent souffrir (même s’ils sont en réussite) de la variabilité des attentes, des langages et des pratiques. Là encore, l’IG préconise de rechercher ensemble des solutions entre enseignants du collège, sans cloisonner les choses par discipline, d’ailleurs dans l’esprit du socle commun.
  • Ne pas travailler en vase clos dans l’Éducation nationale, mais s’ouvrir sur l’environnement éducatif plus large, en recherchant une continuité et une cohérence avec le projet éducatif de territoire quand il existe.
  • Côté pilotage et encadrement, l’IG appelle de ses vœux l’instauration de groupes de travail départementaux (IEN, principaux et IA-IPR) afin de favoriser le partage des informations, la mutualisation des expériences et l’enrichissement de la réflexion « pour aboutir à des constructions communes et mieux accompagner les équipes ».

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