Toilettes scolaires : peut mieux faire !

Publié le 17 mars 2014 à 0h00 - par

Les toilettes des collèges et des lycées ont fait l’objet d’une étude du rapport de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement de l’année 2013. La situation dépeinte est catastrophique…

La commission « Sécurité, santé, hygiène et sport » de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) s’est penchée sur le sujet des sanitaires dans les collèges et lycées car ce lieu apparaît souvent « problématique pour le bien-être des élèves », avec l’ambition de déboucher sur des propositions en termes d’actions à mener dans les établissements. Pour cela, la commission a mené une enquête auprès des chefs d’établissement et directeurs des établissements du second degré, publics, privés sous contrat (16 000 au total), lancée le 27 mai 2013. Elle comportait, outre des questions touchant à l’état des lieux, des questions « libres » pouvant donner lieu à des propositions pour améliorer le fonctionnement des sanitaires. 1 739 réponses ont été enregistrées, soit 11 % des établissements (18 % des établissements publics). Ce sont les collèges qui ont le plus réagi.

En 2007 déjà, l’ONS avait mis en évidence dans un dossier le rapport difficile que les collégiens et les lycéens entretiennent avec les toilettes de leur établissement. Si des efforts ont été faits en la matière, on est encore loin du compte comme en témoignent les résultats de l’enquête de l’ONS. Or, comme le souligne cette dernière, il existe « un lien entre la qualité fonctionnelle de l’établissement et le climat scolaire, voire la performance des élèves. Les sanitaires peuvent être un des éléments d’insatisfaction ». Tant la loi de refondation que le Code de l’éducation portent une attention particulière sur la nécessité d’un cadre, d’un environnement scolaire favorable pour le bien-être des élèves. Par ailleurs, l’état des sanitaires peut avoir des conséquences sur les problèmes d’hygiène et de santé des jeunes : « pathologies induites, risques de transmission bactériologique… »

Sur quoi faut-il agir ?

L’ONS plaide pour « croiser les approches » : la conception des lieux, l’éducation, la pédagogie, la surveillance, la maintenance et le nettoyage… Ainsi chaque acteur de l’EPLE (quels que soient sa fonction ou son statut) doit se sentir concerné par cette problématique et peut agir à son niveau d’intervention pour améliorer la situation. Voici quelques données de l’enquête en substance :

  • Si deux tiers des EPLE disent avoir élaboré des règles d’utilisation des sanitaires, très peu ont fait participer les élèves à cette élaboration (4 % des cas).
  • Les toilettes sont rarement surveillées en permanence (8 % des réponses).
  • 2 % des établissements scolaires n’assurent pas le nettoyage des toilettes tous les jours et 61 % se limitent à un seul nettoyage par jour.
  • Le nombre des bagarres et agressions est important en particulier dans les sanitaires garçons. Pour eux, 21 % des collèges en signalent et 13 % des lycées professionnels.

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