Vade-mecum ministériel sur le programme Éclair

Publié le 14 juin 2011 à 0h00 - par

La quasi totalité des établissements situés en réseaux ambition réussite seront transférés dans le dispositif Éclair à la rentrée 2011. Les RAR sont donc voués à disparaître à brève échéance ?

Les choses se précisent. Après la « fuite » de l’OZP, il est désormais confirmé que le ministère de l’Éducation nationale organise l’intégration, dans le dispositif Éclair, de la quasi totalité des établissements situés en réseaux ambition réussite (RAR) pour la rentrée 2011. Cela représente 246 établissements (collèges et écoles) ; seuls 8 y échapperont. Il n’y aura donc plus de RAR à la rentrée 2011.
Pour rappel, le programme Éclair est centré sur les quartiers défavorisés des grandes agglomérations (en lien étroit avec la politique de la Ville). Il a pour ambition de faire progresser les résultats scolaires des élèves concernés.
Le ministère affirme que « l’extension du programme Éclair est l’occasion d’une refonte de l’éducation prioritaire ». Oui, mais par quels biais ?

Le ministère assure en préalable le maintien des moyens qui passent de RAR en Éclair

Concernant les enseignants référents, il précise qu’il s’offre à eux deux possibilités lors du passage RAR/Éclair : soit prendre la fonction de préfet des études, soit être maintenus dans leurs fonctions.

Il s’agira d’une décision locale.

Quant aux réseaux de réussite scolaire (RRS), ils demeurent. Le Dgesco souligne à cet effet l’impact très positif de leur action notamment en termes pédagogiques.
Dans le vade-mecum ministériel, il est évoqué diverses pistes à creuser pour assurer la réussite de cette extension du dispositif Éclair.

La création d’une école du socle commun

Cela passe par le développement des programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) au moment du passage CM2-6e, s’appuyant en cela sur le livret personnel de compétences (LPC). Par ailleurs, on incite à une forme de parrainage entre élèves du primaire et du collège.

Le vade-mecum invite aussi à une expérimentation de l’échange de services (en particulier en sciences et langues vivantes) entre les enseignants du 1er et du 2nd degré, ce qui doit se doubler de rencontres fréquentes entre eux « pour concevoir et conduire des projets communs ». Il va jusqu’à suggérer la participation des professeurs des écoles « aux actions d’aide personnalisée au collège pour les élèves de 6e », l’accueil « des classes du primaire pour des séquences d’enseignement dans la structure même du collège » et le développement de stages de remise à niveau pour les CM2, en août, au collège d’accueil.

La personnalisation des parcours d’apprentissage

Au collège, le vade-mecum propose de « favoriser la connaissance des métiers et des formations pour développer l’ambition scolaire : option de découverte professionnelle de 3 heures en quatrième, ateliers d’orientation notamment… ».
Au lycée, il encourage à nouveau le développement des « cordées de la réussite » avec des universités et grandes écoles.

Une politique GRH très spécifique

Le chef d’établissement, choisi sur proposition du recteur et après avis de l’IA, joue un rôle central. En termes de recrutement, il participe au choix de ses adjoints comme à l’affectation de tous les personnels de son établissement

Le vade-mecum présente quelques pistes pour une meilleure reconnaissance de l’implication des personnels dans ces établissements : une prime de fonctions et de résultats (PFR) pour les chefs d’établissement et les personnels administratifs, une indemnité particulière, une valorisation de l’ancienneté de fonctions dans ces établissements qui donnerait lieu à des avantages concernant le changement d’échelon ou la promotion de grade. Même chose pour les mutations des enseignants, même si les modalités de la « reconnaissance » ne sont pas précisées.


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