Violence et décrochage scolaires: les six propositions d’Hollande

Publié le 17 janvier 2012 à 0h00 - par

En déplacement vendredi en Seine-Saint-Denis, François Hollande a notamment proposé d’affecter des personnels expérimentés dans les établissements difficiles pour lutter contre le décrochage et la violence à l’école.

Violence et décrochage scolaires: les six propositions d’Hollande

En déplacement vendredi dernier à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a proposé d’affecter dans les établissements difficiles « des personnels ayant de l’expérience », et non plus des « enseignants débutant dans le métier ». Il souhaite par ailleurs « augmenter le nombre des adultes dans les établissements les plus difficiles ». François Hollande a formulé cinq autres propositions pour lutter contre la violence et l’échec scolaire, lors de son discours à l’hôtel de ville de Pierrefitte.

Le candidat socialiste a notamment souhaité « rétablir la formation initiale des enseignants », en y intégrant « des modules de gestion des conflits ». Il envisage également de créer un nouveau métier dans l’Education nationale : des personnels chargés de la prévention de la violence et de la sécurité. Vincent Peillon, chargé de l’éducation dans son équipe de campagne, a précisé que « quelques centaines » de ces postes pourraient être créées. Il veut renforcer le « travail en équipe », en associant les enseignants à des médiateurs, psychologues, associatifs et accompagnants scolaires. François Hollande souhaite aussi améliorer la « circulation de l’information entre l’Education nationale, la justice et la police ».

Enfin, pour mettre fin au décrochage scolaire, « gâchis formidable sur le plan humain et financier », il a promis qu’« aucun jeune de 16 à 18 ans ne se trouvera sans solution ». Il souhaite soit maintenir ces jeunes en situation de rupture dans un parcours scolaire, soit leur proposer d’entrer en apprentissage ou en formation professionnelle, soit les intégrer à un dispositif comme le service civique. « Collectivités locales, établissements scolaires et associatifs agiront ensemble. Aucun élève ne doit être exclu », a-t-il souligné.

A l’annonce de ces mesures, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a estimé que « François Hollande aurait besoin de cours de rattrapage ». Il s’est étonné que le candidat socialiste « méconnaisse à ce point les réalités de l’école et propose en ce début d’année 2012, des mesures mises en œuvre depuis 2007 », évoquant notamment les équipes mobiles de sécurité, les policiers référents et l’expérimentation CLAIR dans 300 collèges et lycées difficiles, qui permet au chef d’établissement de recruter librement les enseignants.

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