Voie professionnelle : la certification intermédiaire examinée à la loupe

Publié le 24 août 2012 à 0h00 - par

Un rapport de l’IGEN traite de l’évaluation de la certification intermédiaire désormais présente dans le cycle du bac pro 3 ans.

L’inspection générale de l’Éducation nationale (IGEN) a publié en mai 2012 un rapport intitulé « Suivi de la rénovation de la voie professionnelle : la certification intermédiaire ». Pour ce faire, les principales filières du secondaire professionnel ont été observées, soit environ 100 000 élèves par niveau et près de 40 % des effectifs totaux. Sept académies ont été visitées : Amiens, Créteil, Grenoble, Lyon, Nantes, Nice, Orléans- Tours.

Deux dimensions ont été analysées :

Aujourd’hui, en terminale, près d’un élève sur cinq n’a pas eu le diplôme intermédiaire. Cela augure mal, d’après les avis des professeurs interrogés, la suite tant pour l’obtention du bac que pour réussir le diplôme intermédiaire s’ils le présentaient une deuxième fois. Le constat est sans appel : « le diplôme intermédiaire est loin d’être considéré comme un levier pour atteindre les objectifs de la rénovation de la voie professionnelle ». L’IGEN reconnaît, en revanche, que la réussite des élèves n’est pas négligeable mais n’ignore pas les marges de progression encore possibles.

Les auteurs du rapport relèvent les difficultés suivantes :

  • positionnement des diplômes entre eux (parcours de plus en plus complexes, traitement de la mixité des publics, hétérogénéité des publics accueillis…) ;
  • insertion professionnelle (alternance, périodes de formation en milieu professionnel…) ;
  • généralisation du CCF…

Il faudrait, par ailleurs, repositionner ce diplôme intermédiaire en le plaçant clairement comme diplôme de niveau V. Selon les IG, ni le CAP ni le BEP dans leur forme actuelle n’ont vocation à s’approcher de ce diplôme intermédiaire. Il faut donc inventer autre chose. Ils proposent « que le diplôme intermédiaire prenne la forme d’un BEP ainsi défini » : une « propédeutique » par rapport au bac pro « tout en faisant sens dans un projet d’insertion différée ».

Ces deux critères permettront ainsi d’examiner l’ensemble des diplômes intermédiaires pour décider si l’on maintient ou non certains CAP comme diplômes intermédiaires ou si on les transforme en BEP. La préconisation de l’IGEN est claire : maintenir le diplôme intermédiaire, mais en « alléger le processus de certification ».


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