Cette interdiction figure désormais dans la charte nationale pour l’accueil du jeune enfant, qui s’adresse à tous les professionnels de l’accueil du jeune enfant (assistantes maternelles, employés de crèches etc.).
Dans l’annexe de l’arrêté du 23 septembre 2021 portant création d’une charte nationale pour l’accueil du jeune enfant, la phrase : « il n’est pas recommandé de laisser un enfant de moins de trois ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement. » est remplacée par la phrase : « Il est interdit d’exposer un enfant de moins de trois ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement. »
La ministre de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin avait fait part mi-juin de sa volonté « d’interdire l’exposition aux écrans » des moins de trois ans « partout, y compris à la maison » bien que les autorités « ne soient pas chez les gens pour le vérifier ».
C’est une façon « d’insuffler l’idée que ça ne se fait pas », avait alors justifié la ministre, faisant un parallèle avec « l’interdiction de la fessée ».
Fin avril, un rapport publié par des experts de la santé a appelé à une « prise de conscience collective » face aux effets délétères des écrans sur les plus jeunes, chez lesquels l’exposition aux tablettes, à la télévision, aux ordinateurs, aux téléphones ou aux jeux vidéo « altèrent durablement la santé et les capacités intellectuelles« .
Un an plus tôt, une commission d’experts avait remis au président de la République Emmanuel Macron un rapport avec une batterie de préconisations dont celle de ne pas exposer aux écrans les enfants de moins de trois ans.