RSA : la FNARS dit non au « retour du travail forcé »

Publié le 10 juin 2011 à 0h00 - par

La FNARS invite plutôt le gouvernement à proposer un véritable travail aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA).

RSA : la FNARS dit non au « retour du travail forcé »

« Depuis plusieurs semaines, l’UMP dénonce l’assistanat et s’en prend aux allocataires du RSA, s’inquiète la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Aujourd’hui, certains envisagent de rendre le travail obligatoire et de sanctionner ceux qui ne s’y plieraient pas. » Vivement opposée à une telle mesure, la fédération rappelle que l’Organisation internationale du travail (OIT) considère que la « participation obligatoire à des travaux publics » s’apparente à du travail forcé : « Une relation de travail devrait être librement consentie et exempte de menaces. »

En s’en prenant ainsi aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA), « l’UMP oublie de parler de tous les dysfonctionnements, les retards de paiement, les calculs erronés de cette allocation difficile à évaluer, toutes les incertitudes qui pèsent sur les personnes, car elles ne savent jamais combien elles vont toucher, lorsqu’elles travaillent un mois 20 heures, l’autre 60, et le troisième pas du tout, pointe la FNARS. Et pourtant, elles sont plus de 600 000 à travailler et à toucher le RSA activité… A croire qu’elles partagent, elles aussi, l’ambition que le travail est une valeur positive ! »

« Pourquoi ne pas proposer un véritable travail ? », interroge la fédération. Et de conclure : « La vérité est que peu d’offres sont proposées et que très peu d’allocataires les refusent (ils seraient radiés s’ils en refusaient plus de deux). »