« Nous allons mettre en place un dispositif pilote à la région cet hiver avec un suivi de ces femmes, non seulement sur le logement, mais sur l’insertion, la garde d’enfants, la santé, l’hygiène », a expliqué Mme Pécresse sur RTL.
« Ce sera dans un immeuble du conseil régional que nous réaliserons ce pilote en partenariat avec la Croix Rouge pour une cinquantaine de femmes, peut-être plus si c’est possible, et peut-être au siège de la région », a-t-elle précisé, ajoutant que l’objectif de ce dispositif, qui viendra s’ajouter à « l’hébergement d’urgence habituel », est « de réussir la sortie de ces femmes à la rue ».
La présidente de la région Île-de-France souhaite ainsi pousser « un cri d’alarme » sur « un phénomène grandissant d’ultra-précarité » de ces femmes à la rue, « parfois des très jeunes filles en rupture familiale, parfois des femmes enceintes, des femmes qui viennent d’accoucher qui sortent de la maternité avec des enfants en bas âge ».
« Nous devons mettre en place un dispositif spécifique car elles posent des problématiques évidemment totalement spécifiques de santé, de dignité, de sécurité. Ces femmes-là, vous ne les voyez pas parce qu’elles se cachent, parce qu’elles ont peur », a souligné Mme Pécresse.
Quelque 6 000 places en hébergement d’urgence sont prêtes à être ouvertes aux sans-abri en Île-de-France en cas de grand froid, sur un objectif total de 7 000 places supplémentaires cet hiver, a annoncé à la mi-novembre le préfet de région Michel Cadot.
Mi-octobre, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, avait annoncé qu’elle allait ouvrir des mairies de la capitale aux SDF cet hiver, dont l’Hôtel de Ville, spécialement dédié à des femmes sans-abri, une initiative bien accueillie à gauche mais associée à de la « démagogie » à droite.
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