Radiographie de l’accueil de jour et des nouvelles structures Alzheimer

Publié le 21 décembre 2012 à 0h00 - par

La CNSA a ausculté l’activité et le fonctionnement des structures d’accueil de jour et d’hébergement temporaire, mais aussi des nouvelles structures Alzheimer, en 2011.

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) ont publié, fin novembre, une étude sur l’activité et le fonctionnement des structures d’accueil de jour et d’hébergement temporaire en 2011. Conduite en partenariat avec la Drees, entre mai et juillet 2012 celle-ci mesure aussi, pour la première fois, le fonctionnement des pôles d’activité et de soins adaptés (PASA), des unités d’hébergement renforcées (UHR) et des équipes spécialisées Alzheimer (ESA).
 

L’accueil de jour et l’hébergement temporaire

L’accueil de jour et l’hébergement temporaire « montent en puissance », constate l’étude. Ses auteurs notent que les activités d’accueil de jour sont, pour les trois quarts, organisées dans des locaux dédiés. Un accueil de jour reçoit, en moyenne, 23 personnes âgées différentes pendant 42 jours. Pour faciliter le recours à leurs services, 79 % des structures d’accueil de jour organisent le transport des personnes entre leur domicile et l’établissement.

L’étude confirme, par ailleurs, que les accueils de jour « s’intègrent de plus en plus dans leur environnement en nouant des partenariats avec les CLIC ou les réseaux gérontologiques, avec des établissements comme les Ehpad ou les hôpitaux et avec les services à domicile ». C’est également le cas des structures d’hébergement temporaire. « Cette coordination entre acteurs assure un meilleur suivi des personnes âgées tout au long de leur parcours, se réjouit la CNSA. Elle est également prépondérante pour les aidants, lors du retour à domicile de leur « aidé », après un séjour en hébergement temporaire ».

L’enquête montre aussi que 19 % des structures pratiquant de l’hébergement temporaire ont développé un projet spécifique à ce mode d’hébergement particulier. Pour continuer à faire connaître cette solution de répit, la moitié des établissements avait engagé des actions de communication sur leur territoire en 2011.
 

Alzheimer : l’activité des ESA, PASA et UHR

Les équipes spécialisées Alzheimer (ESA)

En 2011, environ 5 000 patients ont été suivis à domicile par les équipes spécialisées Alzheimer (128 répondants), qui se déploient progressivement sur le territoire national (près de 1 200 cantons déjà couverts). Le score moyen au mini mental state (MMS) des patients est de 17. « Ils sont bien au début de la maladie et les professionnels peuvent ainsi mobiliser leurs capacités restantes », indique la CNSA. Dans les deux tiers des cas, les malades font appel à une équipe spécialisée Alzheimer sur prescription de leur médecin généraliste.
 

Les pôles d’activité et de soins adaptés (PASA)

L’étude révèle que les personnes malades accueillies en PASA présentent des troubles du comportement de niveau modéré, conformément aux critères d’orientation et d’admission. Le score moyen au mini mental state constaté lors de l’admission est de 13. En 2011, plus de 6 500 personnes, surtout des femmes, ont été accompagnées par les professionnels des 229 PASA étudiés. Ces professionnels sont majoritairement des assistants de soins en gérontologie.

Les PASA reçoivent, en moyenne, 28 personnes différentes chaque année. On observe 7,8 sorties définitives par an. Les principales activités thérapeutiques proposées par les professionnels sont : les ateliers autour de la cuisine et de la conception des repas (39 %), les ateliers de stimulation cognitive ou de la mémoire (32 %), les ateliers autour de la gymnastique, la motricité, la relaxation (15 %), les ateliers artistiques (12 %) et les activités sociales en groupes (11 %).
 

Les unités d’hébergement renforcées (UHR)

En 2011, les 38 UHR ayant répondu à l’enquête ont accueilli environ 700 personnes souffrant de troubles sévères et perturbateurs du comportement. Là encore, l’étude confirme que les malades correspondent bien aux critères d’admission, note l’étude. Les principaux motifs de sortie sont la perte d’autonomie motrice (31 %) et la réduction des troubles (33 %). Les UHR déclarent avoir un partenariat avec le secteur sanitaire (95 %). Dans la majorité des cas, il y a formalisation des partenariats, conformément aux recommandations du cahier des charges.

Le rapport complet à consulter sur : www.cnsa.fr

Pour aller plus loin :

 

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