Faire respecter les droits de l’enfant : une tâche immense

Publié le 22 novembre 2010 à 0h00 - par

Le 20 novembre est la Journée internationale des droits de l’enfant. Cette année, la France fête le 20e anniversaire de la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Faire respecter les droits de l’enfant : une tâche immense

Comme chaque année, la Journée internationale des droits de l’enfant marque l’anniversaire de la signature, le 20 novembre 1989, de la Convention internationale des droits de l’enfant. Objectif de ce texte : rappeler que les droits des enfants doivent être respectés pour que chacun puisse grandir dans un environnement serein. La France fête cette année le 20e anniversaire de sa ratification.

Les États signataires s’engagent à respecter « l’intérêt supérieur de l’enfant », en toutes circonstances, et à prendre, pour cela, des mesures concrètes. La Convention concerne tous les enfants de moins de 18 ans, sauf si leur pays leur accorde la majorité plus tôt. Le préambule rappelle qu’en raison de sa vulnérabilité, l’enfant a besoin d’une protection particulière et de soins spéciaux. Cinquante-quatre articles couvrent, ensuite, l’ensemble des droits des mineurs : le droit à la dignité, le droit à la protection contre la torture et les traitements inhumains, le droit à la santé, le droit à l’éducation ou encore le droit de s’exprimer. La journée internationale du 20 novembre permet de rappeler toutes les injustices dont les enfants peuvent être victimes. Ainsi, en 2007, dans le monde, plus de 9,2 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans sont morts de maladies qui pouvaient être évitées ou soignées. En France, 2,4 millions d’enfants appartiennent à des familles qui vivent encore sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 910 euros par mois.

À l’occasion de cette journée, Marie-Paule Martin-Blachais, directrice générale du Groupement d’intérêt public de l’enfance en danger (GIPED) et de l’Observatoire national de l’enfance en danger (ONED), a dressé un bilan du 119, le numéro vert d’accueil téléphonique et d’urgence dont elle est responsable. Rappel : ce numéro d’urgence gratuit permet à tout citoyen, 24 heures sur 24, de solliciter aide ou soutien ou encore de signaler auprès d’un professionnel une situation d’enfant en danger.

En 2009, 30 716 appels ont été pris en charge et plus de 20 000 ont fait l’objet d’une aide immédiate. « Dans la majorité des cas, l’écoutant du 119 a été en mesure d’aider, de conseiller ou de résoudre le problème », précise Marie-Paule Martin-Blachais. À noter : 9 235 appels ont été transmis aux départements, afin de les alerter sur une situation d’un enfant en danger ou en risque de danger. À charge, dès lors, pour le département, de mener des investigations pour confirmer ou non ces informations préoccupantes. « Nous avons constaté que 60 % des appels transmis concernaient des enfants non identifiés par les services sociaux départementaux. L’utilité du 119 n’est donc plus à démontrer », ajoute sa responsable. Autre fait marquant souligné par Marie-Paule Martin-Blachais : « La plupart des violences subies par les enfants sont exercées au sein de leur milieu familial. » Parmi les types de danger évoqués, les plus courants sont les violences psychologiques, les violences physiques, une éducation défaillante et les négligences lourdes.


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