Au cours de l’été 2019, la France a connu deux épisodes exceptionnels de canicule, du 24 juin au 7 juillet, puis du 21 au 27 juillet.
Ceux-ci ont nécessité, pour la première fois depuis 2004, le déclenchement de la vigilance rouge pour quatre, puis vingt départements. Établi par Santé publique France, le bilan sanitaire est désormais disponible.
Résultat : 1 462 décès en excès ont été constatés par rapport à un été sans canicule, mais aussi un recours plus important aux soins d’urgence lors de ces deux épisodes, qui ont touché de nombreuses classes d’âge.
De nouvelles populations exposées
Avec 1 002 décès en excès enregistrés suite aux deux épisodes exceptionnels de canicule, les personnes âgées de plus de 75 ans demeurent la population la plus touchée. Toutefois, les personnes âgées de 15 à 44 ans et celles âgées de 65 à 74 ans ont également été impactées et ont eu recours de façon importante aux soins d’urgence. Ainsi, les vagues de chaleur de 2019 ont, notamment du fait de leur précocité dans l’été, affecté des populations qui étaient jusqu’alors plutôt épargnées. À savoir :
- Les travailleurs, notamment ceux travaillant en extérieur, dans le secteur du BTP,
- Les enfants scolarisés,
- Les populations participant à des manifestations sportives, culturelles ou festives.
« La prévention et la sensibilisation à destination de ces nouveaux publics doivent être développées », conclut donc le ministère des Solidarités et de la Santé.
Des enseignements en vue de renforcer la prévention
Les enseignements de la gestion nationale et territoriale des deux épisodes caniculaires de l’été 2019 ont été partagés au cours d’une réunion intersectorielle qui s’est tenue le 17 octobre 2019. Ils seront intégrés dès l’année prochaine au Plan national de gestion des vagues de chaleur, afin de renforcer la préparation de la France à la gestion des canicules extrêmes, dans un contexte de changement climatique, indique le ministère. Météo France prévoit, en effet, dans les prochaines années des canicules plus intenses, plus fréquentes et plus longues.
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, « il est donc primordial de capitaliser les expériences acquises cet été », pour :
- Définir les nouvelles mesures de prévention et de sensibilisation visant l’ensemble des différentes catégories de populations concernées ;
- Identifier les mesures de gestion à mettre en œuvre en cas de vigilance météorologique rouge ;
- Consolider la gouvernance locale par le préfet, chargé d’assurer la cohérence de l’intervention des différents acteurs locaux par l’élaboration d’un ORSEC Gestion des Vagues de chaleur ;
- Faciliter la mise en œuvre, par les acteurs territoriaux, d’actions proportionnées au contexte local.
