En 2024, 4 630 « événements indésirables graves associés aux soins » (EIGS) ont été déclarés par les professionnels de santé français – essentiellement dans les hôpitaux et cliniques – dont 44 % ont conduit au décès du patient, selon ce bilan annuel de la Haute autorité de santé (HAS), dévoilé mardi 16 septembre 2025 par Hospimedia.
Ce nombre a augmenté de 13 % par rapport à 2023 grâce à une meilleure connaissance du dispositif par les professionnels, mais les EIGS demeurent « très sous-déclarés », observe la HAS. Une étude de 2019 estimait que 160 000 à 375 000 incidents de ce type avaient lieu chaque année au cours d’un séjour hospitalier en service de médecine et chirurgie, sans compter les autres services (gynécologie-obstétrique, psychiatrie…).
Parmi les incidents fréquents figurent les erreurs liées à l’organisation de la prise en charge, les actions « du patient contre lui-même », les erreurs médicamenteuses, de diagnostic, liées au matériel et à la stérilisation, ou encore aux systèmes d’information.
En 2024, la moitié des déclarants ont considéré que l’événement indésirable était « évitable » ou « probablement évitable ».
Dans 58 % des situations, l’incident s’est « déroulé durant une période de vulnérabilité », lorsque « les effectifs des professionnels sont incomplets » et/ou la « vigilance moindre », c’est-à-dire lors des nuits, week-ends, jours fériés, changements d’équipe, ou périodes de vacances.
La HAS observe que « le recours au personnel non permanent », qui « apporte de la souplesse aux établissements pour la gestion ponctuelle de ressources humaines », peut aussi « engendrer des situations à risques, liées à leur méconnaissance des habitudes, du matériel et des procédures du service ou de l’établissement ».
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