Éviter la malveillance dans les bâtiments publics

Publié le 1 août 2012 à 0h00 - par

De la clôture du site à la télésurveillance et à la vidéoprotection, en passant par le gardiennage, plusieurs procédés limitent l’intrusion dans les bâtiments communaux et les actes de malveillance.

Smacl Assurances s’est associé à l’Association des petites villes de France (APVF) pour éditer un guide qui décrit divers moyens d’éviter les actes de malveillance sur les bâtiments publics. Après avoir réalisé une étude de risque détaillée, les communes doivent élaborer un plan général de sécurité du site, dès que possible (avant le permis de construire pour les bâtiments neufs).

Objectifs : décrire les mesures de protection et de dissuasion qui empêcheront incendies, vols ou dégradations, et permettront de donner l’alerte le plus rapidement possible. La sécurité doit être assurée dans trois secteurs du site, indépendamment ou simultanément : périphérique (en limite de propriété), périmétrique (fenêtres, portes, murs…), volumétrique (à l’intérieur du bâtiment).
 

L’avenir est aux systèmes biométriques

Le bâtiment doit être protégé à l’extérieur, par des clôtures solides (grillage, dalles de béton, barreaux espacés de moins de 11 ou 12 cm…) ou des barrières immatérielles (rayon infrarouge ou laser). Le portail est généralement métallique, avec une serrure au point d’accès. Toutes les portes intérieures du bâtiment peuvent être sécurisées. Certains fabricants proposent des systèmes anti-effraction ; ils doivent respecter deux référentiels, la norme « XP ENV 1627 » et la certification « NF A2P ».

Le contrôle automatique d’accès au site identifie les visiteurs munis d’une clef, d’une carte, d’un badge, d’un code d’accès… Il faut modifier périodiquement ces codes d’accès et proscrire les combinaisons de type « 0000 », « 1234 »…

Le dispositif de contrôle d’accès doit prendre en compte différents critères : nombre de personnes à contrôler, accès couplé à la gestion des horaires et à la restauration, degré de sécurité souhaité… L’avenir devrait être aux systèmes biométriques, fondés sur la reconnaissance des caractéristiques d’un individu (empreinte digitale, main, œil, visage…), stockées dans une base de données. Toutefois, la biométrie est encore chère et doit respecter des règles strictes fixées par la Cnil. La solution la plus performante consiste à adopter un dispositif global qui associe la technologie à carte et le contrôle biométrique.
 

La météo peut brouiller la détection électronique

Les systèmes de détection électronique signalent les anomalies par une alarme. Alertée, une personne identifiée (gardien, élu, personnel d’astreinte, service extérieur…) déclenche les interventions. L’efficacité des systèmes installés à l’extérieur dépend parfois des conditions atmosphériques (vent, brouillard…). La détection peut être reliée à une centrale d’alarme qui déclenche plusieurs dispositifs : sirène, alarme visuelle (flash, gyrophare…), diffuseur de brouillard ou de fumée…

Le système peut aussi être connecté à une station de télésurveillance, sur le site ou à distance. Lorsque la vidéoprotection est utilisée pour limiter les malveillances, les images des caméras sont envoyées à un centre de surveillance. Dans les lieux non ouverts au public, les caméras doivent être déclarées ou autorisées par la Cnil (loi « Informatique et libertés » du 6 janvier 1978). Quand elles filment les lieux publics, elles nécessitent une autorisation préfectorale (loi du 21 janvier 1995). Pour sécuriser ses bâtiments, la collectivité doit faire appel à des entreprises titulaires d’une certification : A2P, Apsad et A2P Service. Quant aux gardiens et agents de prévention et de sécurité éventuellement présents sur le site, ils doivent connaître parfaitement les lieux, avoir reçu une formation et être qualifiés pour la sécurité.
 

Marie Gasnier


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