Contexte
Tout enfant né en France de parents étrangers peut acquérir, sous certaines conditions, la nationalité française à sa majorité (cf. article 21-7 du
Code civil
). C’est ce qu’on appelle le « droit du sol » par opposition au « droit du sang », par lequel la nationalité française est attribuée, dès la naissance, à l’enfant dont l’un des parents au moins est de nationalité française.
L’acquisition de la nationalité en raison de la naissance sur le territoire français n’est soumise à aucune manifestation de volonté : elle s’opère de plein droit à la majorité. Toutefois, l’article 21-11 du
Code civil
offre au mineur étranger la faculté de réclamer de façon anticipée la nationalité française, en souscrivant dès l’âge de 16 ans une déclaration devant le greffier en chef du tribunal d’instance de son domicile ou, s’il demeure à l’étranger, devant le consul français territorialement compétent (cf. article 26 du
Code civil
). Cette déclaration peut également être souscrite par les parents (ou le tuteur de l’enfant), au nom du mineur né en France et avec son consentement, entre 13 et 16 ans.