La maîtrise des risques et la sécurité sanitaire au quotidien

 
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Partie 12 - L'évaluation des pratiques professionnelles en santé

12/5 - De l'évaluation à l'évaluation des pratiques professionnelles

L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) en santé est loin d’être une activité nouvelle. Elle a été en France récemment institutionnalisée avec l’impulsion donnée par la deuxième procédure de certification des établissements de santé et le décret d’avril 2005. Initialement conçue comme un gage de qualité pour une profession soucieuse de promouvoir une médecine performante, l’EPP, aujourd’hui obligatoire, répond sur le plan méthodologique à différentes approches. Elle participe pleinement à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.

I - Introduction

L'évaluation des professions de santé est loin d'être une activité nouvelle. La seule modification récente concerne l'institutionnalisation de cette activité pour l'ensemble des médecins. Après de nombreuses tentatives dans tous les pays développés, l'évaluation est devenue incontour-nable pour les établissements de santé avec la version n° 2 de l'accréditation, autrement dit la certification.

De plus, cette initiative a été complétée en France par un dispositif d'accréditation individuelle des professionnels travaillant dans le cadre des spécialités dites à risque, la chirurgie, l'obstétrique et l'anesthésie.

L'importance du dispositif mis en place interroge sur les raisons de son existence et l'étendue du champ de l'évaluation, comme sur son utilité.

Ce chapitre analyse ces différentes questions.

II - Les événements indésirables évitables

Le zéro défaut des organisations

De nombreux travaux dans plusieurs pays, notamment aux USA, ont été consacrés aux événements indésirables nosocomiaux. Parmi ceux-ci, les infections et la iatrogénie médicamenteuse occupent une place importante. Bien qu'apparemment éloignées de l'évaluation des pratiques professionnelles, elles font partie des thèmes de fond de ce qui constitue à l'hôpital la dangerosité. Ils attirent, de plus, l'attention sur l'intolérance croissante des patients vis-à-vis de l'erreur et de l'imperfection. La médecine s'affirmant scientifique se doit d'être techniquement prévisible. L'impression de totale maîtrise que laissent transparaître les médias à son égard en comptabilisant régulièrement ses succès, même s'il s'agit de cas isolés et exemplaires, a conforté le public dans l'idée de la réalité d'une utopie du zéro défaut qu'il est en droit d'attendre de la technique dans une culture du même nom.

La réaction institutionnelle à ce danger a pris la forme de commissions qui, comme les CLIN...

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