Rénovation énergétique de l’habitat: un plus pour les ménages les plus modestes

Publié le 10 mars 2014 à 0h00 - par

La ministre de l’Égalité des territoires et du Logement et le ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie ont présenté, au Conseil des ministres du 5 mars, une communication relative au plan de rénovation énergétique de l’habitat.

Annoncé par le gouvernement en mars 2013, le plan de rénovation énergétique de l’habitat a pour objectif de rénover 500 000 logements par an d’ici à 2017 et d’atteindre une diminution de 38 % des consommations d’énergie dans le bâtiment d’ici à 2020. Au-delà même de « l’impératif environnemental », l’enjeu de la rénovation des logements s’avère considérable.

Ce plan constitue ainsi « un levier essentiel dans la bataille pour l’emploi, la filière de la rénovation énergétique comptant des dizaines de milliers d’emplois non délocalisables ». Par ailleurs, sur le plan social, l’amélioration du pouvoir d’achat passe, « nécessairement, par la réduction des factures d’énergie, alors que 8 millions de Français sont en situation de précarité énergétique ou sur le point de l’être », ont rappelé les deux ministres.

Avec le lancement du plan de rénovation énergétique de l’habitat, plus de 1,2 milliard d’euros d’aides, fiscales ou budgétaires, réorientées vers les ménages les plus modestes, sont désormais à la disposition des particuliers, assure le gouvernement. Pour lui, le principal résultat tangible est le rythme des projets de rénovation par les ménages modestes, multiplié par cinq après le renforcement des subventions et de la prime de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

De fait, l’agence a enregistré plus de 27 000 projets de rénovation au second semestre 2013, contre moins de 4 000 avant l’été. Les performances énergétiques seraient au rendez-vous : les travaux entrepris permettent de faire, en moyenne, 39 % d’économie d’énergie, annonce le gouvernement.

Concernant la rénovation du parc social, la diminution du taux de l’éco-PLS à 0,5 % a permis d’accélérer le rythme des rénovations de logements par les bailleurs sociaux. Ce rythme est passé de moins de 2 000 à plus de 5 000 rénovations par mois. Enfin, depuis le 1er janvier 2014, les copropriétés qui souhaitent rénover leur patrimoine peuvent bénéficier d’un prêt collectif à taux zéro.

« Ces premiers résultats très encourageants ont été favorisés par l’important travail de simplification accompli par les services de l’État, ses opérateurs et les collectivités depuis la rentrée 2013 », explique le gouvernement. Cela s’est matérialisé, au niveau national, par la mise en place d’un point d’entrée unique, téléphonique ou par internet. La fréquentation de ce guichet unique – plus de 90 000 appels et 1,2 million de visites du site en 4 mois – témoigne du besoin de la société pour une telle simplification. Dans les territoires, un réseau de 450 Points rénovation info service (PRIS) a été constitué. Certains d’entre eux, vers qui les ménages ont été orientés depuis le guichet national, ont vu leur fréquentation multipliée par quatre.

Le gouvernement travaille désormais à une deuxième phase de déploiement de la rénovation énergétique. D’abord, en matière de financement, « pour proposer de nouveaux outils qui permettront aux ménages d’emprunter à des taux plus bas et sur des périodes plus longues afin de rénover leur logement ».

Ensuite, pour rehausser les exigences qualitatives de rénovation du parc privé et guider les ménages vers des travaux permettant, à terme, d’atteindre le niveau « bâtiment basse consommation » (BBC), des passeports de la rénovation énergétique seront mis en place. En complément des mesures d’incitation financière, « des obligations raisonnées de rénovation à l’occasion de travaux sur un bâtiment seront discutées dans le cadre du projet de loi de transition énergétique et climatique ».


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