En 2012, plus de 25 000 enseignants ont candidaté pour changer d’affectation, que ce soit à l’occasion d’une première affectation (elle concerne un tiers des candidats, qu’ils soient néo-titulaires ou ex-stagiaires) ou simplement d’une demande de mutation (elle concerne les enseignants titulaires depuis un an ou plus).
Quel est le profil des académies ?
On peut classer les académies dans trois types précis :
1. Les académies les plus prisées :
Les académies de Rennes et du Sud-Ouest de la France sont très demandées et très peu d’enseignants souhaitent les quitter. Dans le détail, on recense :
- Rennes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier : académies « les plus attractives » ;
- Paris, Corse : académies « au turn-over important » ;
- Poitiers, Limoges : académies « de second choix ».
2. Les académies « neutres » :
Ce sont des académies ni recherchées ni fuies particulièrement. On trouve dans cette catégorie, par ordre croissant d’intérêt pour les enseignants : Nantes, Clermont-Ferrand, Lyon, Aix-Marseille,Caen, Strasbourg, Besançon et Grenoble.
3. Les académies « peu attractives » :
- Lille, Nancy-Metz : parce que peu de candidats les demandent ;
- Rouen, Nice : parce que beaucoup d’enseignants demandent à en partir ;
- Reims, Dijon, Orléans-Tours : parce qu’elles concentrent beaucoup de jeunes enseignants ;
- Amiens, Versailles, Créteil : elles sont les moins demandées et se caractérisent, de surcroît, par un fort turn-over ; ainsi, plus de la moitié des enseignants en début de carrière y sont affectés.
Pour mieux saisir la problématique de l’attractivité, on peut citer deux exemples opposés d’académies : pour un titulaire désirant quitter Rennes, quinze souhaitent y entrer et, parmi les entrants, 3 % seulement sont néo-titulaires. À l’inverse, à Créteil, « les demandes de sortie des titulaires sont plus de trente fois plus nombreuses que les demandes d’entrée » tandis 77 % des entrants y sont néo-titulaires.
Quid des DOM ?
Elles connaissent un sort particulier du fait que les « natifs » peuvent bénéficier de points supplémentaires pour rester sur leur académie, via la preuve que le DOM en question est bien le « centre des intérêts matériels et moraux » du candidat. Ainsi, en toute logique, le taux de réussite des demandes d’affectation des néo-titulaires y est très supérieur à celui des titulaires. En contrepartie, les candidats métropolitains ont beaucoup de mal à intégrer ces académies d’outre-mer.