Le dispositif « Portable en pause »
La ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a annoncé pour cette année scolaire la généralisation de la « pause numérique » (interdiction totale de l’utilisation des téléphones portables au collège), selon des modalités « définies par chaque chef d’établissement, en lien avec les collectivités territoriales ».
Le téléphone est déjà interdit par une loi de 2018, mais celle-ci peine parfois à être respectée. Le dispositif « portable en pause » vise à renforcer son application en contraignant les élèves à le laisser pendant les cours dans des casiers, mallettes ou pochettes. Il a été expérimenté l’an dernier dans une centaine de collèges.
Les modalités de mise à l’écart du téléphone devront cependant être « déterminées localement », indique une circulaire publiée en juillet 2025. Les établissements peuvent ainsi estimer que l’interdiction est déjà bien respectée. Les départements ont souligné qu’« aucune vague de demandes pour la mise en œuvre de ce dispositif » n’avait été constatée.
Déconnexion des ENT après 20h
Élisabeth Borne avait annoncé en mai 2025 un « droit à la déconnexion » des Espaces numériques de travail (ENT), pour lutter contre l’abus d’écrans.
Les ENT ou des outils numériques comme le logiciel Pronote (permettant les échanges entre parents, enseignants et élèves et où sont consignés notes et devoirs) ne seront plus mis à jour de 20 heures à 7 heures la semaine et le week-end (du vendredi 20 heures au lundi 7 heures).
Épreuve de maths en première, bac exigeant, brevet modifié
Une nouvelle épreuve écrite de mathématiques au bac général et technologique en première verra le jour au printemps. D’une durée de deux heures, elle sera au coefficient 2 (le grand oral passant de coefficient 10 à 8 en voie générale). Elle comportera deux parties : « un questionnaire à choix multiples » et « deux à trois exercices », selon le ministère. Cette épreuve portera « sur le programme de l’enseignement scientifique de première » ou sur celui de la spécialité maths, pour ceux qui l’ont choisie.
Les « exigences » du bac seront par ailleurs « resserrées », indique Élisabeth Borne au Parisien. « Jusqu’ici, un élève qui avait moins de 8 sur 20 pouvait passer le rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Ça ne sera plus possible », et « un élève qui aura moins de 9,5 ne pourra pas avoir le bac », détaille-t-elle.
Les modalités d’évaluation du brevet seront, elles, modifiées. L’examen passera de 50 à 60 % de la note finale (40 % pour le contrôle continu). Le contrôle continu prendra par ailleurs en compte désormais les notes de 3e, et non plus la maîtrise d’un « socle commun » de connaissances et compétences sur l’ensemble du cycle 4 (5e, 4e, 3e).
Éducation à la sexualité et nouveaux programmes
Publié en février 2025, le nouveau programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars) entre en vigueur à la rentrée, avec trois séances annuelles obligatoires dans l’ensemble des écoles, collèges et lycées, publics comme privés sous contrat. Elles étaient déjà théoriquement imposées par la loi depuis 2001, mais peu réalisées dans les faits.
La ministre indique au Parisien avoir demandé « dans chaque établissement et à chaque niveau, une réunion avec les parents d’élèves en début d’année » pour « lever toutes les fausses nouvelles » et « rassurer ».
Par ailleurs, de nouveaux programmes de français et maths seront mis en place en cette rentrée de la petite section de maternelle à la 6e.
Initiation à l’IA
Des formations à l’intelligence artificielle seront mises en place sur la plateforme Pix dès la rentrée dans des établissements volontaires, puis généralisées à tous les collèges et lycées début 2026. Elles seront obligatoires pour tous les élèves de 4e et seconde.
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