Pourquoi La Farlède a-t-elle souhaité organiser cet événement ?
Ce salon répond à plusieurs dynamiques à l’œuvre dans notre commune. D’abord, nous avons lancé en 2021 « La Farlède se régénère », une initiative qui consiste à accompagner les transitions (écologique, sociale… mais aussi numérique) de manière participative.
Parallèlement, nous sommes dans un département habitué à la gestion de risques élevés (inondations, incendies…), et nous considérons que le risque cyber en fait partie : il figure d’ailleurs dans notre document d’information communale sur les risques majeurs, le DICRIM. En interne, nous avons donc depuis plusieurs années une vraie appréhension du sujet : nous avons recruté des personnes compétentes dans l’équipe, et investi pour notre cybersécurité. De même, nous avons amélioré nos infrastructures : la meilleure preuve, c’est que la dernière attaque que nous avons subie n’a pas causé de dégâts. Nous continuons néanmoins à travailler nos vulnérabilités.
Ainsi, nous avons choisi d’organiser ces deux journées consacrées au risque cyber, en amont de la Journée nationale de la résilience du 13 octobre 2025 [JNR, initiative gouvernementale pour diffuser la culture du risque et de la résilience, NDLR]. Nous espérons ainsi participer à une prise de conscience globale de l’importance de ces sujets.
Comment est pensée la programmation ?
Le salon est consacré aux risques et menaces liés à l’utilisation du numérique, y compris l’intelligence artificielle – dont l’utilisation facilite les cyberattaques. L’objectif est d’échanger des informations techniques sur la gestion du risque, les réponses à apporter face aux incidents, et de mettre les acteurs en réseau – régionaux et nationaux, mais aussi publics et privés. Le vendredi 10 octobre 2025 sera une journée professionnelle pour les agents (cadres dirigeants, services informatiques…) et les entreprises de la région. Elle est coorganisée avec le CNFPT, et pensée comme une formation.
Que vont proposer concrètement ces deux journées ?
Le vendredi matin, les agents seront mis dans une situation de cyberattaque grâce à un wargame [jeu de simulation, NDLR]. Toute la journée, il y aura aussi des ateliers, conférences et tables rondes, avec plusieurs partenaires : seront présents notamment l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI, qui présentera l’outil Mon aide cyber), Raphaël de Vittoris (qui abordera les biais cognitifs dans la prise de décision), des personnes ayant vécu des attaques, la journaliste spécialisée Leslie Fornero, le conseiller en charge des questions de sécurité informatique et de cybersécurité au Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDCGT) PACA Lionel Pérès, le Syndicat mixte d’ingénierie pour les collectivités et territoires innovants des Alpes et de la Méditerranée (SICTIAM), Urgence cyber région Sud (CSIRT), etc. Des exposants seront aussi là.
Pour sa part, le samedi sera une journée grand public axée sur les menaces de l’intelligence artificielle, avec un angle très ludique : simulation d’un piratage de Wi-fi, deepfake avec le maire (si on y arrive !), etc.
Pourquoi avoir co-organisé cette journée avec le CNFPT ?
Cette collaboration avait du sens, d’abord pour avoir une visibilité régionale, mais surtout parce que les formations sur la cybersécurité manquent : celles autour de l’intelligence artificielle sont souvent abordées sous l’angle des opportunités, beaucoup moins sous l’angle des risques.
Comment s’inscrire ?
Pour la journée professionnelle, les inscriptions sont gérées par le CNFPT : les agents doivent passer par le service RH de leurs collectivités. Le samedi sera ouvert au grand public, gratuitement, avec une inscription via des plateformes de réservation.
Propos recueillis par Julie Desbiolles

