50 millions d’euros par an contre le décrochage des élèves

Publié le 21 novembre 2014 à 0h00 - par

La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a annoncé un budget de cinquante millions d’euros par an pour lutter contre le décrochage des élèves qui sortent du système scolaire chaque année, dans un entretien publié vendredi 21 novembre par Le Parisien/Aujourd’hui en France.

50 millions d’euros par an contre le décrochage des élèves

« Il s’agit cette fois d’un véritable pilotage national qui se donne les moyens : 50 millions d’euros par an », a  déclaré la ministre au quotidien populaire. « Il faut traiter à la fois la prévention du décrochage, le raccrochage et la remédiation ». « On va donc former les enseignants à détecter précocement les difficultés scolaires, associer les parents à cette démarche … y compris avec des formations à une meilleure connaissance de l’institution scolaire pour ceux qui en éprouvent le besoin », ajoute Mme Vallaud-Belkacem.

A propos du redoublement, un décret publié jeudi au Journal officiel précise qu’il va devenir une décision « exceptionnelle », en accord avec les parents et entraînant un accompagnement spécifique des élèves. Les articles concernant le redoublement entreront en vigueur à la rentrée 2015. Désormais, il  pourra intervenir pour « pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires », avec « l’accord écrit des représentants légaux de l’élève ou de l’élève lui-même, si celui-ci est majeur ». « En cas de redoublement, un dispositif d’aide est mis en place, qui peut s’inscrire dans un programme personnalisé de réussite éducative« , selon le décret.

Dans son entretien au Parisien, la ministre a précisé à cet égard que les enseignants « auront une formation au repérage des signes annonciateurs du décrochage et des outils pédagogiques pour y faire face ». « Des référents décrochage seront présents dans chaque établissement (et) le suivi des absences sera amélioré », a-t-elle dit.

La ministre propose qu' »en cas de rupture ponctuelle de la scolarité, un lien (soit) systématiquement maintenu avec au moins un enseignant pour préparer le retour en classe » ainsi qu’une « prise en charge adaptée et personnalisée par des équipes constitués non seulement de professionnels de l’éducation, médico-sociaux, mais aussi d’associations ». « Les 15 à 18 ans dont le risque de décrochage est avéré se verront proposer un parcours de stagiaire de la formation initiale personnalisé ». « Pris en charge par un tuteur, toujours sous statut scolaire, ils pourront faire un stage de découverte en entreprise, un service  civique, le temps de mûrir un projet et de trouver une solution de formation adaptée », a-t-elle précisé.

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