Enseignement privé : la vérité des chiffres sur les effectifs

Publié le 6 octobre 2014 à 0h00 - par

C’est à travers l’ouvrage réalisé chaque année par la Depp, « Géographie de l’école », qu’on apprend précisément la situation de l’enseignement privé par rapport à l’enseignement public en termes d’effectifs d’élèves.

Le 1er degré

On observe une stabilité de la part d’élèves scolarisés dans le privé. À la rentrée scolaire 2013, l’enseignement privé scolarisait 897 400 élèves, soit 13,3 % des élèves scolarisés dans le premier degré. Il y a très peu d’évolution depuis dix ans (13,6 % en 2003).

Les académies de Rennes et de Nantes sont en tête avec plus d’un tiers de leurs effectifs scolarisés dans le privé. A contrario, les plus faibles taux de scolarisation dans le privé se trouvent dans une diagonale Nord-Est Sud-Ouest ainsi que dans le Sud-Est. Par exemple, on compte seulement 5 % d’élèves de l’académie de Nancy-Metz scolarisés dans le privé. On constate tout de même une augmentation dans les Bouches-du-Rhône ou dans des départements frontaliers comme les Pyrénées-Atlantiques, les Alpes-Maritimes ou le Haut-Rhin.

Les enseignants du privé sont plus âgés que dans le public et particulièrement dans le sud de la France. Les Hautes-Pyrénées, avec la Martinique, atteignent le ratio le plus élevé, respectivement à 26,5 et 26,8.

Le 2nd degré

On assiste à une hausse d’élèves scolarisés dans l’enseignement privé depuis dix ans : à la rentrée 2013, 1 200 036 élèves concernés contre 1 192 120 à la rentrée précédente. Ainsi, plus d’un collégien ou lycéen sur cinq en moyenne y est accueilli. Les différents niveaux du secondaire sont concernés avec une part légèrement plus forte dans l’enseignement professionnel.

Les académies en tête sont Lille, Paris, Versailles ainsi que dans les académies du Sud-Est et de l’Ouest. On peut noter une érosion dans les académies de la Corse, Clermont-Ferrand, Toulouse et de la Guyane. À l’inverse, on constate une forte hausse dans les académies d’Aix-Marseille, Paris, Versailles et Martinique, où elle augmente de deux points et plus.

Les 92 700 enseignants qui enseignent dans le privé sont également plus âgés que leurs homologues du public : il y a 48 enseignants ayant au moins 50 ans pour 10 jeunes de 30 ans ou moins. Le ratio entre ces deux tranches d’âge s’échelonne entre 3,4 dans les académies de Guyane et plus de 8 dans les académies de Montpellier et de Corse, jusqu’à 10,6 à la Martinique.

Enfin, et ce n’est pas surprenant, les élèves qui fréquentent les établissements privés sous contrat sont, plus que la moyenne, issus d’un milieu plus favorisé que ceux qui sont accueillis dans le public : la Depp avance le chiffre de 16 points de plus ! On remarque particulièrement cet écart dans le Nord, dans le « pourtour » du Bassin parisien et dans certains DOM.

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