Les dépenses d’éducation

Publié le 4 novembre 2011 à 0h00 - par

La note d’information de la DEPP, datée du 15 octobre 2011, est consacrée à une analyse de la dépense par élève ou étudiant en France et dans l’OCDE. On y apprend qu’en près de 30 ans, en France, le coût moyen a été globalement multiplié par 1,754 avec une augmentation plus sensible dans le 1er degré.

En France…
En 2009, la dépense par élève ou étudiant s’élève à 7 990 euros tous financeurs confondus. Sur une durée cumulée de scolarité complète, soit de la maternelle au master (20 ans environ), la dépense s’élèverait au total à 162 400 euros avec 28 % pour le primaire, 41 % pour le secondaire et 31 % pour l’enseignement supérieur.
Comparativement à la moyenne des pays de l’OCDE, la France dépense 24 % de moins pour les études primaires, 21 % de plus pendant la durée des études secondaires et légèrement moins au cours des études supérieures (- 4 %).

Dans les autres pays de l’OCDE…
La durée du parcours « primaire-secondaire » est assez « homogène » selon les pays : 11 ans pour les Pays-Bas, 13 pour le Danemark, l’Italie et l’Allemagne. En France, cette durée est de 12 ans, un peu en dessous que la moyenne des pays de l’OCDE.
La Norvège, les États-Unis et le Danemark sont les 3 pays où la scolarité du primaire au secondaire est la plus onéreuse. La France, quant à elle, se place entre le Japon et la Belgique, « dans une zone légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE ».

Un coût qui augmente au fil de la scolarité
En 2009, comparativement, « quand la nation dépense 100 euros pour un élève de l’élémentaire, elle consacre 93 euros pour un élève de préélémentaire, 139 euros pour un collégien, environ 200 euros pour un lycéen et 195 euros pour un étudiant ».
En France, le coût moyen augmente avec le niveau d’enseignement. Pour illustrer cela, quelques chiffres : la dépense est de 5 370 euros pour un élève en préélémentaire, 11 400 euros pour le second cycle général et technologique et 11 810 euros pour le second cycle professionnel. A ce propos, la réforme de la voie professionnelle, avec le passage du bac pro en 3 ans au lieu de 4 a réduit sensiblement le coût de la scolarité dans cette voie, le rapprochant ainsi de celui en voie générale. Hasard qui fait bien les choses dans un contexte de réduction budgétaire…

Etat et collectivités territoriales : quel investissement ?
Dans la moyenne des pays de l’OCDE, en 2007, ce sont les collectivités territoriales qui financent la plus grande partie de la dépense moyenne (51%), l’État n’en finançant que 34% ; le secteur privé est concerné à hauteur de 16%. En France, c’est l’inverse, puisque l’État participe à hauteur de 60 % et les collectivités territoriales à hauteur de 25 % environ. L’Italie et les Pays-Bas fonctionnent sur le même principe.
Sur l’ensemble de la scolarité en France, on observe que plus on gravit les paliers d’enseignement, plus la participation de l’État augmente, « passant de 2 670 euros pour un écolier du préélémentaire à 7 640 euros pour un étudiant ». A contrario l’engagement financier des collectivités territoriales diminue au fur et à mesure que le niveau d’enseignement augmente, à l’exception des lycéens. Cela dit, la Depp confirme un fait important ; « depuis 2000, les collectivités territoriales augmentent leur participation à tous les niveaux sans exception ». L’Etat se désengage bien de plus en plus sur cette question de financement de l’Education en France.

Consulter la note de la Depp