« Face au constat d’une désaffection croissante pour l’engagement municipal et d’une défiance grandissante envers les institutions, les élus locaux se mobilisent pour transmettre leur expérience et accompagner une nouvelle génération d’élus », indique dans un communiqué ce collectif composé majoritairement d’élus classés à gauche et au centre de l’échiquier politique, mais qui se revendique transpartisan.
Les élus, dont les maires de Laval Florian Bercault et des 6e et 8e arrondissements de Marseille Olivia Fortin, proposent un réseau de partage d’expériences « entre élus expérimentés et futurs candidats », un « accompagnement personnalisé dans la préparation des projets municipaux », une plateforme collaborative « leprintempsdesmaires.fr » et un cycle de conférences thématiques.
« L’engagement local n’est pas l’apanage des spécialistes ou des partis, c’est avant tout une aventure humaine, certes exigeante mais faite de rencontres, de solidarité et de pragmatisme », rappellent les maires signataires.
Depuis le début du mandat des maires élus en 2020, 2 400 maires ont démissionné et 57 000 sièges de conseillers municipaux sont vacants, avait expliqué en novembre l’ex-ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin.
Selon une enquête publiée mi-novembre par l’Association des Maires de France, plus de huit élus sur dix estiment que leur santé physique ou mentale est affectée par leur mandat.
Une usure qui se traduit par des troubles du sommeil chez 86 % des maires interrogés, des coups de fatigue (91 %), ou des moments de « lassitude » (90 %) : au total, 83 % des élus jugent leur mandat usant pour leur santé, selon cette étude pilotée par deux sociologues du Centre de sociologie des organisations.
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