Transports : trains, RER et métros fortement perturbés
La circulation ferroviaire sera très affectée. La SNCF prévoit un train sur deux sur les lignes Intercités et un train sur trois pour les TER. Concernant les TGV, « quelques perturbations sont à prévoir (…) mais l’ensemble des clients devrait pouvoir voyager ».
En Île-de-France, le trafic sera « fortement perturbé » pour les RER D et E ainsi que pour les lignes H, N, R et U. Les RER A, B et C, ainsi que les lignes K, L et V connaîtront des perturbations modérées. Dans le métro parisien, seules les lignes automatiques (1, 4 et 14) fonctionneront en dehors des heures de pointe. Certaines lignes de bus franciliennes pourraient également être fermées.
À l’inverse, le trafic aérien devrait rester quasiment normal, le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, ayant reporté son appel à la grève.
Éducation : un tiers des enseignants du primaire attendus en grève
Le mouvement touchera également le secteur de l’éducation. Le syndicat FSU-Snuipp, premier dans le primaire, prévoit qu’un tiers des enseignants des écoles maternelles et élémentaires seront grévistes. À Paris, ce taux pourrait dépasser 45 %, avec au moins 90 écoles fermées.
Dans le secondaire, les collèges et lycées devraient eux aussi connaître des perturbations. « La nomination de Sébastien Lecornu n’a pas fait redescendre la colère », estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire.
Fonction publique : mobilisation unitaire contre suppressions d’emplois et gel des salaires
Les huit syndicats représentatifs des 5,8 millions d’agents de la fonction publique appellent unanimement à la grève contre les mesures d’économies. La mobilisation devrait être plus importante que celle du 10 septembre. Les organisations dénoncent « la suppression de 3 000 emplois publics et le gel des rémunérations » annoncés par le précédent gouvernement.
La dernière mobilisation significative remonte au 5 décembre 2024, lorsque près de 20 % des agents de la fonction publique d’État, avec l’Éducation nationale en tête, avaient manifesté contre l’allongement du délai de carence.
Santé : personnels mobilisés
L’ensemble des personnels hospitaliers sont appelés à la grève par l’intersyndicale. Du côté des médecins, la principale fédération syndicale, la coalition « Action praticiens hôpital » (APH) appelle à « soutenir » le mouvement. Dans les établissements de santé l’administration a toutefois le pouvoir de réquisitionner une partie des personnel pour maintenir la « continuité des soins ».
Les pharmaciens, mobilisés contre une baisse du plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques, sont appelés à une « fermeture massive » des officines et à manifester, selon les deux principaux syndicats du secteur, l’USPO et la FSPF.
La première organisation syndicale des kinésithérapeutes, la FFMKR, appelle aussi à fermer les cabinets.
Consommation et distribution
Les salariés du secteur sont invités à faire grève par une intersyndicale. Celle-ci dénonce « les attaques répétées » contre les « droits » et le « pouvoir d’achat » des salariés. Elle réclame au gouvernement de plutôt « tailler dans les profits » des grandes entreprises.
Les commerçants sont « très inquiets » face aux « mouvements de blocage », s’est alarmé la semaine dernière le président du Conseil du commerce de France (CDCF), Guy Gras. Ce dernier anticipe des « impacts plus graves » que pour le mouvement du 10 septembre, où certains magasins ont dû fermer par mesure de sécurité.
Dans les rayons, l’impact devrait être limité, grâce à « un peu plus de stocks en magasins », a rassuré le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard.
Énergie
La CGT a lancé un appel à la grève depuis le 2 septembre pour les salaires et l’abaissement de la TVA appliquée à l’énergie. Le mouvement se traduit par des piquets de grève dans les stockages de gaz, les terminaux méthaniers et devant les centrales nucléaires et hydrauliques, selon Fabrice Coudour, secrétaire général de la CGT-Énergie, premier syndicat de la branche.
La CFE-Énergie, premier syndicat d’EDF et deuxième syndicat des industries électriques et gazières, a appelé à débrayer pendant une heure ou à venir dans les cortèges syndicaux.
Dans la chimie, la CFDT, premier syndicat de la branche, on s’attend à une mobilisation « très soutenue », a indiqué à l’AFP Bruno Bouchard, délégué fédéral de la FCE-CFDT en charge de la branche chimie.
« On a référencé plus de 150 appels à la grève » dans des entreprises comme Total Énergies, Sanofi, Arkema, Air Liquide, et Kem One, notamment, a indiqué Jean-Louis Peyren, secrétaire fédéral de la CGT Chimie pour l’industrie pharmaceutique.
Avant la manifestation parisienne, son syndicat a appelé à un rassemblement dans la matinée devant le site Sanofi de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), que le groupe a décidé de céder au sous-traitant pharmaceutique allemand Adragos.
