Un accord sur l’accompagnement des jeunes dans l’accès à l’emploi

Publié le 19 avril 2011 à 0h00 - par

Cet accord entre patronat et syndicats vise à renforcer l’accompagnement individuel des jeunes ayant des difficultés d’accès à l’emploi, afin d’améliorer leur entrée sur le marché du travail.

Les partenaires sociaux ont conclu, le 7 avril, un accord national interprofessionnel « sur l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi dans leur accès à l’emploi. » « Afin d’aider les jeunes à accéder au marché du travail », cet accord prévoit des « mesures concrètes et temporaires. » Elles concernent trois catégories de jeunes.

•   Les « décrocheurs »
L’accompagnement des jeunes sortis du système éducatif sans qualification ou sans diplôme doit viser, prioritairement, à leur permettre d’accéder à un premier emploi. Cela intéresse les jeunes :
–   Sortis du 1er cycle de l’enseignement secondaire,
–   Sortis de l’enseignement professionnel sans diplôme,
–   Sortis des seconds cycles de l’enseignement général ou technologique sans avoir obtenu le baccalauréat.
« L’objectif de cet accompagnement est de leur permettre d’acquérir les savoirs nécessaires à l’accès à l’emploi et les pré-requis de base (savoir lire, mais aussi savoir utiliser les outils informatiques ou bénéficier d’une formation en langue) et, ensuite, leur permettre d’accéder à une qualification, notamment par les formations en alternance et/ou la préparation opérationnelle à l’emploi, dès lors qu’une offre d’emploi a été déposée à Pôle Emploi par une entreprise », stipule l’accord.
Les modalités de mise en œuvre de l’accompagnement, ainsi que sa durée, seront adaptées à la situation du bénéficiaire par rapport à l’emploi. Quelles que soient les mesures d’accompagnement mises en œuvre en amont de l’accès à l’emploi, les jeunes concernés bénéficieront d’un appui individualisé à leur arrivée au sein de l’entreprise.
Cet accompagnement devra bénéficier à au moins 20 000 jeunes en 2011. Les signataires demandent aux Missions locales de prendre en charge la mise en œuvre de cet accompagnement qui répond à leur mission, en liaison avec Pôle Emploi. Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) passera une convention avec l’Etat, dans la limite de 30 millions d’euros, pour allouer aux Missions locales le financement de ces opérations d’accompagnement.

•   Les jeunes ayant intégré un cursus dans l’enseignement supérieur et rencontrant des difficultés à s’insérer professionnellement
« L’accompagnement de ces jeunes est destiné à les mettre en relation avec les entreprises. Il comprend, en outre, pour ceux qui le nécessitent, une formation passerelle vers l’emploi adaptée à des métiers identifiés dans l’entreprise qui peut prendre la forme d’une formation courte, ou d’une préparation opérationnelle à l’emploi lorsqu’une offre d’emploi a été déposée à Pôle Emploi par l’entreprise », prévoit l’accord.
Dans ce cadre, 25 000 jeunes feront l’objet d’un accompagnement en 2011 et 25 000 en 2012. Cet accompagnement sera assuré par l’APEC, pour un coût estimé à 20 millions d’euros par an.

•   Les jeunes ayant un diplôme et/ou une qualification reconnue et rencontrant des difficultés récurrentes pour accéder à un emploi durable
« L’accompagnement des jeunes qui ont un diplôme et/ou une qualification reconnue (y compris ceux issus d’un contrat en alternance) mais qui rencontrent des difficultés récurrentes pour accéder à un emploi durable, doit viser à leur apporter un appui en termes d’intermédiation avec les entreprises et, le cas échéant, d’ajustement en termes de compétences, peut-on lire dans l’accord. Si, au regard des besoins identifiés par les entreprises, y compris sous forme d’offres d’emploi déposées à Pôle Emploi, l’accompagnement fait apparaitre la nécessité pour le jeune de se former ou de se réorienter au moyen d’une formation, les formations en alternance et/ou la préparation opérationnelle à l’emploi seront privilégiées. »
Cet accompagnement devra bénéficier à au moins 20 000 jeunes en 2011. Les signataires ont demandé à Pôle Emploi, qui pourra notamment en déléguer une partie à des opérateurs privés de placement, de prendre en charge la mise en œuvre de cet accompagnement. Pour cela, le FPSPP va lui allouer une enveloppe budgétaire, dans la limite de 30 millions d’euros.

 

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Le contrat unique d’insertion – contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE)

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