« Ce qui est proposé est une folie. Passer de ce que l’on a subi l’an dernier, autour de 2 milliards d’euros, à 5 milliards, est (…) la mise à plat de toute capacité à continuer à investir pour certaines collectivités », a estimé Sébastien Martin lors de la conférence de presse de rentrée de l’association.
Sur les 5,3 milliards de prélèvements annoncés mi-juillet, « le niveau d’effort demandé aux intercommunalités est à peu près le double (…) de celui demandé à la moyenne des autres collectivités », s’est étonné son vice-président Sébastien Miossec, évoquant une copie « totalement déraisonnable » qui reviendrait à « consommer l’ensemble de l’épargne d’un certain nombre de collectivités ».
À cela s’ajoute le poids de la hausse du taux de cotisation des employeurs publics à la Caisse nationale de retraite des agents de collectivités locales (CNRACL), soit environ 1,3 milliard d’euros, qui touche essentiellement les communes.
À propos du chantier de la décentralisation, que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu entend remettre sur le métier, Intercommunalités de France a réitéré son souhait de poser une première pierre à l’édifice en décentralisant la politique de rénovation de l’habitat afin de réduire les fraudes à MaPrimeRénov’.
Une proposition de loi sera déposée en ce sens « dans les prochains jours », a indiqué M. Martin, également député DR de Saône-et-Loire, qui espère par ailleurs que la décentralisation n’aboutira pas à une « nouvelle tentative sénatoriale de détricotage du fait intercommunal ».
L’association, qui organise sa convention du 8 au 10 octobre à Toulouse, fera d’autres propositions à Sébastien Lecornu, qui a fixé la date limite au 31 octobre.
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