« La dernière proposition du président de la République qui consisterait à moduler les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales +en fonction de leur sagesse+ en matière de création de postes de fonctionnaires est une mise en accusation inacceptable », écrit M. Lebreton dans un communiqué.
« Les collectivités locales appliquent d’ores et déjà la règle d’or », souligne-t-il : elles « n’empruntent que pour leurs investissements et elles assurent aujourd’hui plus de 70% de l’investissement public ».
« Les départements à eux seuls ont dépensé plus de 22 milliards d’euros depuis 2002, au titre de la solidarité nationale à la place de l’Etat », poursuit-il.
La croissance de leurs effectifs « est plus sûrement liée aux différents transferts de compétences qui ont été réalisés depuis décembre 2003 », estime M. Lebreton, également président du conseil général des Côtes-d’Armor.
Il « regrette que le sujet des pouvoirs locaux soit constamment traité à dessein de manière stigmatisante en rejetant la responsabilité des difficultés budgétaires de notre pays sur le dos des collectivités ».
« L’autonomie des collectivités est consacrée par la Constitution et le gouvernement ne peut s'(en) affranchir sans mettre en cause les fondements de la démocratie locale », conclut-il.
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