Quel niveau ont les jeunes Français en lecture ?

Publié le 5 mai 2014 à 0h00 - par

C’est à l’occasion de la Journée Défense et Citoyenneté 2013 que la Depp s’est penchée sur les difficultés en lecture des jeunes Français.

Les jeunes Français et Françaises de 17 ans sont évalués chaque année dans le cadre de la Journée Défense et Citoyenneté. Obligatoire pour les garçons et les filles entre la date de recensement et l’âge de 18 ans, elle a réuni 750 000 jeunes pour la session 2013. Des tests d’évaluation des apprentissages fondamentaux de la langue française y sont notamment pratiqués.

On constate en 2013 une légère décrue du taux de jeunes en difficulté face à l’écrit, soit un peu moins de 10 % de l’ensemble.

Les acquis en lecture sont très fragiles pour 9,6 % de jeunes de 17 ans qui, faute de vocabulaire, n’accèdent pas à la compréhension des textes. Parmi eux, on considère que 4,1 % sont en très grande difficulté. Cela se traduit par un déficit important en vocabulaire, mais aussi par un manque criant concernant « les mécanismes de base » de la lecture ; ainsi, toute leur attention au déchiffrage et/ou à la reconnaissance des mots nuit gravement à la construction du sens et, de ce fait, à la compréhension des textes écrits. Tous ces éléments les placent dans la catégorie « illettrisme », si l’on s’en réfère aux critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).

Le niveau d’études et sans surprise discriminant. Plus le niveau d’études est bas, plus les difficultés en lecture sont hautes. Ainsi, pour près de 80 % d’entre eux, c’est aux portes de la 3e ou d’un cursus professionnel que les jeunes sont sortis du système. Les garçons se distinguent dans le « palmarès » de la difficulté en lecture : leur part atteint 11,1 %, contre 8,1 % de filles. C’est notamment sur les épreuves de compréhension que s’opère la plus grande différence (surtout aux niveaux d’étude les moins élevés).

Tous les territoires ne se valent pas en ce domaine. Ainsi, en France métropolitaine, c’est dans les départements du Nord et de ceux ceinturant l’Île-de-France que les difficultés de lecture sont les plus prononcées (taux de plus de 10 %). En revanche, la part des jeunes en difficulté de lecture est réduite dans les départements bretons et alpins.

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