Hébergement d’urgence : 15 000 places en plus « en cas de grand froid »

Publié le 28 novembre 2011 à 0h00 - par

Le secrétaire d’État chargé du Logement, Benoist Apparu, a présenté, lors du Conseil des ministres du 23 novembre, une communication relative à l’hébergement et à l’accès au logement.

La décision du Premier ministre de faire de l’hébergement et de l’accès au logement un « chantier national prioritaire 2008-2012 » s’est traduite par « un renforcement des moyens dévolus au dispositif d’accueil des personnes sans abri ou mal logées, et par de nouvelles orientations stratégiques », a expliqué le secrétaire d’État chargé du Logement, au Conseil des ministres du 23 novembre.

Grâce à un complément de 75 millions d’euros, annoncé le 26 septembre par le Premier ministre, le budget de l’aide aux sans abri est « maintenu à un niveau très élevé sur la période 2010-2012 », se félicite Benoist Apparu.
 

116 000 places d’hébergement depuis 2007

Depuis le début du quinquennat, le nombre de places d’hébergement ouvertes tout au long de l’année a augmenté de 25 000, pour atteindre le chiffre de 116 000. « Jamais le nombre de places d’hébergement n’a été aussi élevé », insiste le secrétaire d’État. Les capacités offertes en Île-de-France ont progressé de 65 % en quatre ans, pour atteindre 43 000 places.

Par ailleurs, un plan exceptionnel d’humanisation des centres d’hébergement de 170 millions d’euros a permis d’améliorer le confort, la sécurité et l’intimité des personnes accueillies. Parallèlement, depuis 2010, des services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO) ont été mis en place dans tous les départements.

Leur mission : recenser toutes les demandes et toutes les offres d’hébergement. Ces évolutions s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle stratégie, dite du « Logement d’abord », qui « privilégie l’accès direct et rapide à un logement pérenne et adapté, avec un accompagnement social si nécessaire. »

« Si l’État et les associations sont mobilisés toute l’année au service des personnes sans abri, ils le sont plus encore en période hivernale », rappelle Benoist Apparu. Aussi, près de 15 000 places supplémentaires seront mobilisables cette année « en cas de grand froid », proposées par l’État et les collectivités locales. « Face à une situation chronique, encore des mesures transitoires », commente la Fnars, dont les associations membres gèrent des CHRS.

Selon la fédération, cette annonce « s’inscrit dans la droite ligne de la traditionnelle gestion saisonnière de l’urgence sociale, dont prétendait pourtant pouvoir sortir le gouvernement. »
 

Une « politique saccadée » selon la Fnars

La Fnars dénonce la « politique saccadée » menée par les pouvoirs publics, « qui fait que les personnes sans abri retournent à la rue au printemps et reviennent encore plus désocialisées l’hiver suivant. » En réponse, la fédération exige l’ouverture des lieux d’accueil tout au long de l’année.

Elle demande « qu’on assure aux personnes sans abri un accompagnement social, qui leur permette de s’engager dans un parcours d’insertion, de s’occuper de leur santé, de reprendre une activité, de trouver un logement ou, à défaut, un hébergement pérenne. »


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