Le Comité interministériel de lutte contre les exclusions (CILE) présente, ce jeudi 23 janvier, le bilan de la première année du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Selon la Fnars, on observe « peu d’amélioration » en matière d’hébergement. En ffet, le baromètre 115 montre que les demandes d’hébergement continuent d’augmenter depuis un an (+ 8 %), témoignant de la poursuite de la dégradation sociale.
En décembre 2013, 61 % des demandes au 115 sur les 37 départements étudiés n’ont pas donné lieu à un hébergement, faute de places disponibles. Ce taux de non attribution est de 43 % à Paris.
Malgré la création de places d’hébergement d’urgence et la mobilisation de places temporaires, les non réponses progressent également sur une année (+ 12 %), rapporte la Fnars.
À travers son plan quinquennal, le gouvernement s’est engagé à sortir de la gestion au thermomètre de l’hébergement d’urgence, rappelle la fédération. « Les chiffres du baromètre de décembre 2013 traduisent, une fois encore, la difficile traduction de cet engagement sur les territoires. La logique d’ouverture de places temporaires de mise à l’abri persiste, avec pour échéance, à court terme, la remise à la rue des personnes qui ont pu en bénéficier ».
Aussi, la Fnars demande au gouvernement de s’engager à ce qu’aucune personne ne soit remise à la rue au printemps et de préparer, avec les associations, l’orientation des personnes en logement ou dans des structures stables. « Sortir de la spirale du plan hivernal prendra du temps, reconnaît la Fnars. Mais il faut résolument s’inscrire dans une logique de développement de solutions pérennes (places d’hébergement d’insertion, accès au logement), avec des moyens pour accompagner ces personnes ».