Une délégation du collectif Alerte – ATD-Quart-Monde, Coorace, Croix-Rouge française, Emmaüs France, Fondation Abbé Pierre, Fnars, Médecins du Monde, Secours Catholique, Uniopss – a récemment été reçue par le Premier ministre. Les associations ont enregistré, « avec satisfaction », l’engagement de Manuel Valls d’appliquer l’intégralité du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et e respecter le rythme prévu de sa mise en œuvre. Néanmoins, elles demeurent « très inquiètes » sur certains sujets et demandent la réunion d’une table ronde sur l’emploi des chômeurs de longue durée et des personnes précaires lors de la Conférence sociale des 7 et 8 juillet, afin d’inciter les partenaires sociaux à négocier un accord national interprofessionnel.
Le collectif Alerte pointe « trois retards importants » :
- La garantie jeune, « qui monte en charge trop lentement ».
- La fusion RSA-PPE (prime pour l’emploi), toujours pas engagée, qui devrait pourtant, selon le collectif Alerte, « apporter un meilleur soutien financier aux travailleurs pauvres ».
- « L’insuffisance criante » des places d’hébergement et de construction de logements sociaux, bien loin des prévisions annoncées. Les associations réclament une loi de programmation de logements sociaux et très sociaux.
Enfin, « deux sujets majeurs » préoccupent fortement le Collectif. À savoir : le gel de l’APL, « qui va toucher plus de 6 millions de foyers », et le projet de loi asile, qui « organise une suspicion généralisée à l’égard des demandeurs d’asile et place l’hébergement et l’action sociale de leur accueil sous le contrôle exclusif du ministère de l’Intérieur et des forces de police ».