Les élus de la ville d’Orange (Vaucluse), réunis en conseil municipal autour de leur maire, ont voté la suppression de cette subvention exceptionnelle, initialement accordée le 25 mars 2013.
« Depuis le mois de février 2013, Les Restos du Cœur ne sont plus représentés à ces réunions et ont signifié leur refus de travailler avec les associations caritatives et avec le CCAS », Centre communal d’action sociale, est-il écrit dans la délibération pour motiver la rétractation de la municipalité. « Cette rencontre permet à ces acteurs sociaux de vérifier ensemble les répartitions de l’aide alimentaire afin que les bénéficiaires puissent être servis, selon leur demande et dans leur intérêt », précise la délibération.
L’antenne orangeoise des Restos du Cœur ne participait pas à ces rendez-vous car elle refuse de divulguer la liste de ses bénéficiaires, mais a continué à collaborer avec le CCAS, a expliqué à l’AFP le responsable départemental de l’association, Gérard Gouin. « Nous tenons à tout prix à conserver l’anonymat des personnes que nous accueillons et notre indépendance, c’est la déontologie au niveau national des Restos du Cœur », a-t-il indiqué.
M. Gouin, qui n’a pas souhaité commenter cette décision municipale, a sollicité un entretien avec M. Bompard. « Le maire accuse les Restos du Cœur de distribuer les denrées alimentaire sans contrôler les ressources des bénéficiaires », a dénoncé la conseillère municipale du Front de gauche, Fabienne Haloui.
Selon elle, « 728 familles ont été secourues et plus de 69 000 repas servis par les Restos du Cœur à Orange, pour l’année 2012-2013 ». Cette année, « les inscriptions sont en augmentation de 59 % », a-t-elle ajouté.
L’enveloppe sera reversée à trois associations caritatives d’Orange. Les Restos du Cœur percevaient des subventions très irrégulières de la municipalité d’Orange ces dernières années, a précisé M. Gouin.
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