Institué fin février dernier par le ministre de l’Intérieur et la ministre du Logement et de l’Habitat durable, le comité de suivi du plan de mise à l’abri des migrants sans-abri s’est à nouveau réuni fin juillet. Présidée par Emmanuelle Cosse, cette séance a rassemblé une trentaine d’associations engagées dans l’accompagnement des migrants. Les pouvoirs publics ont tenu à « saluer leur travail et leur mobilisation pour faire face à cette crise migratoire sans précédent. ».
À cette occasion, le ministère de l’Intérieur et le ministère du Logement et de l’Habitat durable ont présenté aux associations la Charte de fonctionnement des centres d’accueil et d’orientation (CAO). Répondant à un souhait partagé de l’État et des acteurs associatifs, cette charte édicte « des règles claires de fonctionnement et décrit les principales prestations délivrées aux migrants sans-abri qui y sont accueillis », expliquent les deux ministères. À savoir :
- Conditions d’accueil et de localisation ;
- Taux d’encadrement ;
- Restauration ;
- Évaluation – juridique, sociale et médicale – de la situation des personnes accueillies et accompagnement adapté ;
- Sécurité…
La prise en charge en CAO doit ainsi permettre aux personnes migrantes sans-abri de bénéficier d’un temps de répit et d’engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d’asile. Elle leur permet également d’avoir accès à une offre de soins adaptée et d’être orientées rapidement vers des structures qui correspondent à leur situation (CADA pour les demandeurs d’asile…).
Depuis le 27 octobre 2015, 148 CAO ont été ouverts sur l’ensemble du territoire national pour un total de près de 2 000 places. Ces centres d’accueil ont permis de mettre à l’abri plus de 4 700 personnes.