Future stratégie autisme : le Gouvernement consulte les familles

Publié le 5 décembre 2022 à 11h05 - par

Le Gouvernement a lancé vendredi 2 décembre 2022 une enquête auprès des personnes autistes et souffrant de troubles du neuro-développement (TND) et leurs familles pour aider à définir la future stratégie 2023-27 sur ces troubles qui touchent « des centaines de milliers de personnes » en France.

L’étude, menée chaque année, vise à évaluer l’impact de la « Stratégie nationale Autisme et TND » menée depuis 2018, mais cette année elle servira également à définir la future politique publique qui sera présentée lors de la Conférence nationale du handicap annoncée pour le printemps prochain, indique la Délégation interministérielle à l’autisme dans un communiqué.

Selon des études internationales, 12 à 15 % des enfants naissent avec un TND, qui inclut les troubles autistiques, dys, le trouble du développement intellectuel (TDI) et le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), selon la Délégation.

Depuis 2019, environ 12 000 personnes répondent régulièrement à l’étude d’impact menée par Ipsos.

Elle s’articule autour de cinq grandes thématiques : diagnostic et accompagnement pendant la petite enfance, scolarisation, vie adulte (emploi, activités…), formation des parents et pratique des professionnels, satisfaction des familles.

Autre jalon dans la stratégie de l’exécutif : la future Maison de l’autisme dont le chantier a été visité vendredi 2 décembre 2022 par la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées Geneviève Darrieussecq. 

Installée à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), elle ouvrira début avril 2023 et réunira les services de Autisme Info Service, du Groupement national des centres de ressources autisme et le Centre de ressources autisme Île-de-France.

Elle sera située dans un nouveau quartier développé à l’occasion des Jeux Olympiques 2024, en face de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’université Paris-Condorcet, un lieu propice aux synergies dans la recherche, selon Mme Darrieussecq.

Elle accueillera professionnels et familles « souvent désemparées », pourra « faciliter leur accès aux aides et dispositifs », a dit Mme Darrieussecq. Avec une salle de conférence, elle accueillera formations et expositions.

« Il y a encore trop de pratiques et même de formations en université sur la prise en charge de l’autisme qui ne sont pas validées par la Haute autorité de santé », a souligné la ministre.

« Navire amiral » des ressources sur l’autisme, cette Maison doit « irriguer tout le pays » et devenir « un lieu de formation, de rencontres pour les chercheurs, voire d’innovation appliquée dans des start-up », a-t-elle dit.

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